Au delà des heures de cours dispensées dans ses murs, le Conservatoire de Bordeaux organise chaque année un programme de scènes publiques. La première se déroulera vendredi.
Conçue comme une mise en bouche du programme de la saison à venir, cette soirée d’ouverture proposera deux prestations artistiques (à 18h30 et 20h30) associant chant lyrique et guitare électrique, trio de jazz, ensemble baroque, lectures, travaux chorégraphiques... de quoi se faire une bonne idée de la diversité des enseignements proposés dans cette grande maison installée sur le quai Sainte-Croix.
2000 élèves, 150 enseignants
Le conservatoire de Bordeaux, dont le budget atteint les 8M€ par an, forme chaque année quelques 2000 élèves, dans le cadre de cursus qui vont de la simple initiation à l’orientation vers les voies professionnelles des différentes disciplines artistiques. Et cela fait belle lurette qu’il ne se contente plus, en matière de restitution scénique, d’un spectacle familial de fin d’année. La mise en représentation étant considérée comme faisant partie intégrante de la formation, le Conservatoire propose tout au long de l’année des «scènes publiques» qui prennent les formes les plus diverses : des impromptus dans le hall du conservatoire, des séances de conte à la librairie Mollat, des goûter sonores à la bibliothèque Mériadeck... Elles adoptent aussi parfois des formes plus classiques, scéniques, de confrontation au public. Ce sont les spectacles, qui permettent aux élèves de présenter sur scène des formes abouties (l’orchestre symphonique du conservatoire se produira par exemple les 8 et 9 décembre dans la salle Jean Vauthier du TnBA), ou des scènes ouvertes, qui emmènent les étudiants présenter des étapes de leur travail au Comptoir du jazz, à l’Institut Cervantes, à l’OARA, à Malagar ou au Rocher de Palmer. Ces créations «en chantier» sont le reflet de l’état d’avancement de la formation des élèves et du travail mené autour des oeuvres. Ils font la particularité de cette programmation artistique qui, si elle se veut le plus «pro» possible, reste avant tout liée à une démarche pédagogique. «Les scènes publiques font réellement partie de la formation de nos étudiants, confirme le directeur du conservatoire Jean-Luc Portelli. On ne créé pas un orchestre pour faire de la diffusion, mais faire de la diffusion fait partie du projet de l’orchestre. Nous nous efforçons donc de donner à nos scènes publiques des conditions techniques et d’accueil professionnelles». Le public ne s’y trompe apparemment pas, puisque 15 000 personnes ont fréquenté l’an dernier les scènes publiques du conservatoire.• Sophie Lemaire
L’entrée aux scènes publiques du conservatoire est libre et gratuite, la réservation indispensable sur répondeur au 05 56 33 94 56 ou par mail à
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Premier rendez-vous vendredi 25 à l’atelier du Conservatoire. (crédit photo R. Noury)