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Le peuple grec spolié et rançonné par l’armée

Publié le 22 novembre 2011 par Plusnet
Le peuple grec spolié et rançonné par l’armée
On apprenait il y a quelque temps que les politiciens grecs au service des impérialistes grecs, européens et américains dilapident l'argent recueilli des taxes et des impôts du peuple pour acheter des chars d'assaut
Les médias des riches agiotent, dénoncent et accusent le peuple grec d'être mauvais coucheur, tricheur, fraudeur, et de refuser de payer les « justes » taxes et les impôts « raisonnables » qui seraient dûs à l’État en faillite. Les journalistes à la solde accusent la population de refuser de rembourser l'argent que les banques d'Europe, grassement subventionnées, leur ont soi-disant prêté "généreusement". Mais à qui cet argent a-t-il été prêté et pour financer quoi au juste ?
On apprenait il y a quelque temps que les politiciens grecs au service des impérialistes grecs, européens et américains dilapident l'argent recueilli des taxes et des impôts du peuple pour acheter des chars d'assaut (un milliard de dollars seront déboursés auprès des vendeurs de mort américains). Quelques jours auparavant, on annonçait des milliards dilapidés pour l’achat de sous-marins de combat britanniques acquis par le gouvernement grec en faillite (1).
A-t-on demandé au peuple l'autorisation pour ces achats scandaleux ?
Jamais, car tous ces politiciens véreux connaissent déjà la réponse du peuple grec : tout l'argent des taxes et des impôts pour le peuple, pour des hausses de salaires, pour la vie moins chère et pour des services publics et pas un sou pour les armes de répression massive et d'extermination.
Pourquoi ces dépenses inutiles pour le peuple mais très utiles pour les riches à ce moment-ci de l'histoire grecque, alors que le pays est en faillite technique ?
Avec les mesures de rétorsion de la dette, que les riches grecs ont contractées, le peuple est maintenant invité à rembourser ce que les riches ont planqué dans les banques off shore et dans les paradis fiscaux bien connus. Évidemment, devant tant d’outrecuidance la révolte populaire va en s'accentuant au pays de Ptolémée et les journées de grève générales succèdent aux grèves générales si bien que ces nouveaux chars de répression massive ne seront pas de trop pour protéger les ploutocrates et leurs valets politiques et réprimer le peuple dans les rues et en colère.
De plus, la Turquie s'éloigne peu à peu de l'Alliance Atlantique. Elle ne cherche même plus à adhérer à l'Union européenne et ne veut plus de sa monnaie fragilisée (euro). Elle dénonce l’allié de l’OTAN (Israël) sur son flanc sud et elle se rapproche de l'Alliance de Shanghai, se dirigeant ainsi inexorablement vers l’Orient son penchant naturel et là où les profits s’accumulent.
Un nouveau rempart oriental devait donc être érigé par les stratèges de l'Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), alliance agressive des puissances occidentales en déclin, devant la limite méditerranéenne extrême de l'Alliance de Shanghai, l’alliance agressive de l’impérialisme chinois.
C'est le nouveau rôle militaire que l'OTAN attribue à la Grèce en remplacement progressif de la Turquie – qui joua ce rôle pendant quelques décennies –. La Turquie est devenue un allié instable puisqu'elle ne joue plus au chantage de l'adhésion à l'Union européenne et qu'elle s’offusque que le sous-fifre israélien massacre ses ressortissants pacifiques, sur des navires battant pavillon turc en eaux internationales, naviguant en direction de Gaza sous blocus illégal.
Cette saga des tanks et des sous marins offre un exemple supplémentaire de ce que nous dénonçons depuis des lustres : la démocratie bourgeoisie est une caricature de démocratie et une véritable dictature des riches sur le peuple. En octobre 2009, la bourgeoisie et la petite bourgeoisie ont fait voter le peuple grec ; sitôt ce rituel ubuesque complété, les politiciens « socialistes » majoritaires se sont empressés d’oublier leurs promesses et d’oblitérer les souffrances du peuple et ils se sont précipités à Athènes collecter leurs prébendes et voter tout ce que les armateurs et les banquiers exigeaient d’eux.
La résistance du peuple grec à ce gaspillage militaire scandaleux, ses grèves générales en succession et son refus de payer taxes et impôts sont les contributions de cette population à la lutte anti-impérialiste mondiale.
Source : AgoraVox
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