L’agence de notation Standard & Poor’s a publié hier sa mise à jour hebdomadaire, dans laquelle elle rappelait que la France pourrait voir son triple A remis en cause. Après deux plans de rigueur, dont le dernier annoncé le 7 novembre par le Premier ministre François Fillon, le gouvernement a fait savoir qu’il n’en annoncerait pas de nouveau. Les taux d’emprunt de la France sur les marchés ont été favorables tout au long de l’année. Cependant, ils ont fortement grimpé avec l’explosion de la crise grecque, à laquelle les banques françaises sont fortement exposées. Selon Standard & Poor’s, l’emprunt par la France à des taux aussi hauts pourrait » amplifier les défis financiers français « . C’est en effet la faiblesse de la croissance française, face à ces taux d’emprunt qui grimpent qui est mise en cause. Hier, l’écart entre les taux français et allemands, l’Allemagne étant considérée comme solide, a atteint un record historique. Si la France voyait son triple A dégradé, ce qu’anticipent déjà les marchés, l’apport au Fonds européen de Stabilité financière pourrait en souffrir, puisque la France en est l’un des principaux contributeurs.