Ces mots doux, ces chuchotements heureux me concernant que glissa Mélanie à ma maman m’encouragèrent énormément pour la suite ; je repris confiance en moi et régna tout autour de mon âme un léger vent de paix et d’apaisement. Je frissonnai de joie pendant quelques secondes et m'assis, rassuré, sur ce lit où l’autre cage faite de chair dormait et semblait attendre une prochaine résurrection. Je n’avais pas de dégout pour ce corps inerte mais ne ressentais pas non plus une quelconque fusion amoureuse naissante ; il s’agissait bien de moi, là, allongé, et d'ailleurs je reconnaissais quelques grains de beauté originaux ainsi que deux ou trois petites cicatrices creusées çà et là, mais jamais ne vint en moi cette peur que beaucoup d’âmes impures purent avoir de ne pas le retrouver un jour ou même pire…de s’en éloigner un instant.