Vaste sujet que celui de la calibration d’écran. En effet je n’avais jamais porté une très grande importance à la calibration de mes écrans et c’est comme ça qu’aujourd’hui j’suis tombé de haut au moment de développer mes photos. Le développement a bien sûr été fait chez un professionnel sur du papier très haute qualité et le résultat m’a laissé… pantois 
Je me suis vraiment demandé si j’avais effectivement bien shooté les photos que j’avais sous les yeux 
Comparez les résultats dans la suite de l’article et c’est là que vous prendrez bien conscience de l’importance de calibrer votre écran 
Sur la gauche vous avez donc mon rendu sous Photoshop et sur la droite un résultat proche de celui obtenu lors de l’impression. Il est évident que personne ne verra exactement la même chose que moi mais tout le monde sera en mesure de voir le décalage très important qu’il peut y avoir entre ce que l’on espère et ce que l’on obtient !
J’avais complètement zappé l’importance du calibrage de mon écran et je suis donc resté comme un con devant mes clichés
Bien choisir son écran
Je n’aurais peut être pas dit la même chose il y a quelques mois de ça mais maintenant il faut se rendre à l’évidence : désormais une dalle est aussi voire plus performante qu’un tube mais à un prix plus élevé. Et puis prendre un moniteur à tube à l’heure actuelle, faut déjà le vouloir. Néanmoins ils ne sont pas forcément à négliger puisque l’arrivée des dalles a bien fait chuté leur prix. En effet on peut trouver des moniteur à tube très haut de gamme à prix attractif. Je pense notamment aux technologies Diamondtron et Trinitron qui restent généralement de bonnes références. Il ne faut pas non plus oublier qu’au prix d’un excellent 22 pouces vous aurez toujours des écrans aux dimensions plus avantageuses et à un prix inférieur mais… la qualité a un prix. Le site lesnumeriques.com propose souvent des comparatifs de qualité et je conseille plus particulièrement cet article qui met face-à-face une trentaine d’écrans LCD Full HD (méfiez-vous aussi de ce genre de mention très marketing) de 23 à 28 pouces. Voilà je pense avoir fait le tour de la question et attention au niveau de la politique qu’appliquent les constructeurs face aux pixels défectueux (article très intéressant). A noter que les moniteurs Apple sont de manière générale une valeur sûre (à un prix certain). Notons que beaucoup de professionnels utilisent les excellents écrans Eizo et ces derniers sont proposés à des tarifs préférentiels pour les membres de la fédération photographique de France.
Positionner son écran
Etant relativement grand et possédant un bureau plutôt adapté aux moniteurs à tube je me retrouve assis un peu haut face à mes écrans et là aussi… c’est le drame. J’ai donc du remonter mes écrans d’une dizaine de centimètres pour que mon regard tombe vraiment au centre de l’écran. Mes photos sont étrangement devenues beaucoup plus sombres et le rendu des couleurs bien bien meilleur. Ce n’est donc pas un mythe, le regard doit tomber au centre de l’écran. Bon je ne parle pas des conditions d’éclairage parce qu’il faudrait vraiment être un boulet pour foutre un halogène devant l’écran
Calibrer son écran
Je trouve scandaleux à l’heure actuelle qu’un écran (surtout haut de gamme) ne soit pas vendu calibré
1 - Méthode gratuite.
On télécharge un logiciel tel que Nokia Monitor Test et/ou QuickGamma. Après l’installation on se retrouve à ajuster le contraste, la luminosité, le gamma pour chaque composante de couleur, rouge, vert et bleu, etc… C’est une méthode un peu à-la-rache mais qui permet d’obtenir une calibration assez correcte (comprenez approximative) mais surtout gratuite !
2 - Méthodes intermédiaires.
Plusieurs méthodes intermédiaires sont apparues. Elles se situent entre la méthode gratuite (un logiciel à télécharger) et la méthode optimale (une sonde de calibration). Certaines méthodes consistent même à vous vendre un kit vous proposant de faire la comparaison visuelle (et l’ajustement manuel) entre un cliché papier et le rendu à l’écran : Kodak Professional Color management check-up kit. Ces méthodes ont généralement un coût assez modéré (moins de 100€). Les réglages s’avèrent globalement satisfaisants si vous n’êtes pas un maniaque du truc. Soulignons qu’il serait utopique de dépenser plus d’une centaine d’euros dans une solution intermédiaire qui avoue de toutes façons ses limites assez rapidement.
3 - Méthode optimale.
La méthode optimale consiste à aposer une sonde (un spectrocolorimètre) sur son écran qui va notamment analyser la colorimétrie de ce dernier. Cette sonde est généralement connectée à l’ordinateur via une connectique USB. Plusieurs fabricants proposent là encore leur solution mais je pense que l’on peut évoquer sans sourciller les solutions proposées par LaCie (Blue Eye 2 et Blue Eye Pro) et Pantone (Huey et Essentials+huey). L’utilisation d’un spectrocolorimètre possède l’avantage majeur (et non négligeable) d’effectuer une excellente calibration matérielle automatique ET la création de profils ICC.
Coordonner toute la chaine graphique grâce aux profils ICC
Le profil ICC est un fichier numérique (extensions .icc et .icm) qui décrit la manière dont un périphérique informatique restitue les couleurs. Il est possible de créer un profil ICC pour votre écran, votre scanner et votre imprimante. Le profil ICC va venir “modifier” le cliché que vous avez à l’écran en lui appliquant les corrections nécessaires afin d’obtenir le même résultat lors de l’impression. Un article très intéressant a d’ailleurs été rédigé par Arnaud Frich.
Conclusion
Voilà je pense avoir brièvement fait le tour du sujet. On pourrait parler des heures durant des différentes technologies d’écrans (MVA, PVA, IPS) ou encore des multiples produits proposés par les constructeurs pour les calibrer et c’est pour cette raison que j’ai volontairement posté beaucoup de liens externes. Ce très vaste (et intéressant) sujet est développé sur de nombreux sites et forums davantage spécialisés
Toujours aussi énorme…
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble