Le Fascisme israélien se durcie: manifestation contre les lois «antidémocratiques» de Netanyahu

 
Quelque 2000 manifestants de gauche ont défilé mardi soir à Tel-Aviv pour dénoncer «la vague de lois antidémocratiques» du gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu.
La police a fait état de quelques centaines de contestataires tandis que le mouvement anticolonisation La Paix Maintenant, un des organisateurs du rassemblement, revendiquait 5000 participants.
Arborant le drapeau israélien et des drapeaux rouges, les manifestants ont déroulé des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «La Droite ne nous réduira pas au silence» ou, sur un ton ironique, «Pas de droits, pas de problèmes».
Beaucoup de participants portaient symboliquement un bâillon. Les orateurs ont fustigé une «vague de maccarthysme» et «les attaques contre les fondements de la démocratie israélienne».
La coalition au pouvoir en Israël, constituée de partis de droite et d'extrême droite, a déclenché une offensive législative contre les médias jugés trop critiques envers les autorités, la Cour suprême, accusée d'être un bastion de l'opposition, et des ONG marquées à gauche.
Lundi soir, la Knesset (parlement) a approuvé en première lecture un projet de loi très controversé sur la presse, en dépit d'une levée de boucliers des journalistes, tous bords politiques confondus.
Ce projet de loi aggrave de façon draconienne les sanctions contre les auteurs de textes jugés «diffamatoires», que ce soit dans la presse, à la radio-télévision et même sur Facebook.
L'activisme législatif du camp ultranationaliste suscite un malaise au sein même de la majorité, chez les modérés qui craignent une dérive liberticide contraire aux idéaux qui accompagnèrent la naissance de l'État d'Israël.
Des centaines de journalistes, dont des présentateurs vedettes de la radio-télévision, avaient déjà dénoncé dimanche les menaces sur la liberté de la presse au cours d'un rassemblement à Tel-Aviv.
À la suite du tollé provoqué à l'étranger, et semble-t-il de pressions de pays amis, M. Netanyahu a cependant décidé de geler la ratification de la législation visant le financement des ONG israéliennes engagées contre l'occupation et la colonisation des Territoires palestiniens, selon les médias.]
Source : Cyberpresse
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