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Mohammed Salah BEN AMOR commente un poème de Patricia LARANCO.

Par Ananda

Les nuages font partie des symboles archétypaux universels qui se sont formés et inscrits définitivement dans l’inconscient collectif de l’espèce humaine du fait de leur présence continuelle en face de la terre et des êtres qui y vivent. Et leur signification dépend de leurs formes et de leur degré d’obscurcissement étant donné qu’ils jouent le rôle d’un miroir sur lequel l’être humain projette son intérieur. C’est ce que l’on observe à travers ce texte où la poétesse déchiffre avec une grande passion les aspects fantasmagoriques des nuages, y décelant des images qui illustrent des formes d’êtres et d’objets parmi ce qu’il ya de plus majestueux sur terre. Ce qui dévoile à la fois une envie forte de s’échapper de l’ordinaire et une soif intense de l’insolite, de l’étrange et du beau ainsi qu’une âme vagabonde en quête perpétuelle de réponses aux éternelles questions sur l’existence. Et c’est ainsi que la fascination qui marque dès le début l’attitude de la locutrice cède la place, aux deux dernières lignes à une quiétude existentielle profonde face à l’avancée inéluctable et ininterrompue du temps aux dépens de la vie humaine incapable de toute résistance et qui ne peut que se résigner à son sort malheureux.

Mohamed Salah Ben Amor

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES NUAGES.

 

J'aime regarder

les nuages

et leurs formes

qui se recréent,

leurs troupeaux nomades et lents,

leurs terrasses

montant au ciel;

leur laine qui sait si bien

jouer avec les photons clairs

étale parfois ses degrés

majestueux vers le firmament.

*

Les nuages flirtent avec la solidité, contiennent tout :

châteaux en Espagne, temples bourgeonnants, statuettes de gel,

lacs de cratère, lagons bleus, planisphères aux continents neufs...

*

Les nuages fascinent mes yeux et captent ma pensée

peuple de l'éphémère, tribus qui dessinent un miroir

à la terre où les ombres et les clartés règnent de concert;

ils lui parlent du Temps, ce vent qui va si vite à tout souffler

et à tout faire oublier en remodelant chairs et profils.

 

Patricia Laranco



 

Mohammed Salah BEN AMOR commente un poème de Patricia LARANCO.

Photo : P. Laranco.


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