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[Critique DVD] Borgia

Par Gicquel

Sans révolutionner le genre (les décors sont chétifs, et répétitifs), cette série fait à mon avis,  beaucoup pour l’Histoire et sa compréhension.Son grand mérite est de clarifier certains pans d’une saga souvent évoquée,par les cuistres et les bien pensants, les historiens et les italophobes, et pourtant si mal connue .

Cette fois aucun doute n’est permis sur la généalogie du fameux Rodrigue Borgia qui à la force du poignet, de quelques intrigues et plusieurs coups bas accède au trône papal , installant derechef toute sa tribu aux postes clé, et ceci afin de dominer le monde, tout simplement.

D’entrée de jeu, chaque personnage prend sa réelle dimension, l’épaisseur nécessaire à l’accomplissement de son destin, permettant à la grande Histoire de situer  les tenants et les aboutissants d’un récit aussi épique que monstrueux.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Il est vrai que sur le principe d’une série, le réalisateur a tout loisir pour mettre en place les différentes pièces de l’échiquier et de les mouvoir tranquillement. Ils seront quatre à se succéder sur les douze chapitres consacrés, mais personnellement je retiens avant tout la patte de Oliver Hirschbiegel . C’est je pense le plus incisif dans sa construction, le plus narrateur aussi.

Il bénéficie peut-être de la phase inaugurale, la plus tendue d’un point de vue scénaristique, et donc la plus riche en événements. Encore ne faut-il pas rater le coche au risque de foirer tout l’édifice. Hirchbiegel prend son sujet à bras le corps et sur les quatre premiers épisodes qui lui revient, il ne relâche jamais la pression.

Avec un casting somme tout très honnête sur la durée, bien que subissant les assauts d’un récit plus conventionnel , les comédiens en viennent sur le final à jouer de manière très consensuelle. J’ai l’impression que John Oman , jusqu’alors irréprochable sous sa mitre papale se laisse aller une fois les fistons réconciliés. L’aîné Stanley Weber, genre Gourcuff d’estaminet, est très inégal , tandis que le jeunot, style Guillaume Canet émacié, (Mark Ryder (II)) tient parfaitement son rôle.

[Critique DVD] Borgia

Une bien belle famille , de gauche à droite : Assumpta Serna, Stanley Weber,Isolda Dychauk ,John Doman,Marta Gastini et Mark Ryder

Les femmes sont plus constantes, mais le plus souvent attachées à des rôles d’intrigantes, (voire pire)  ceci expliquant peut-être cela. Citons la jeune Lucrèce qui une fois femme ne perd rien de sa verve (Isolda Dychauk ) et la belle Marta Gastini , à qui le pape ne refuse ni la grâce, ni la soutane. Il s’en passait quand même de drôles…


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