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Le jeu de la primaire socialiste : entre personnalisation et démocratie

Publié le 12 octobre 2011 par Letoutpolitique @letoutpolitique

Le premier tour de la primaire socialiste a eu lieu dimanche et les deux gagnants sont connus : François Hollande d'abord avec 39% des voix, Martine Aubry ensuite avec environ 30-31% des voix. La grande surprise vient de Montebourg (17%) et la grande déception de Ségolène Royal (7%). Suivent Manuel Valls (un peu plus de 5%) et Baylet (4%).

Quoiqu'il arrive, les primaires sont un succès avec leur 2,5 millions de participants. Mais les débats sont pourtant un danger : comment montrer ses divergences sans pour autant se diviser? Comment se montrer solidaire le lendemain de s'être attaqués? C'est tout le problème des primaires socialistes. Les primaires socialistes mettent en avant les divergences au sein du parti et par conséquent les divisions. Et quand un parti ne comporte pas une seule voix, peut-il ensuite rassembler l'ensemble du pays? Les primaires sont un fabuleux outil qui tire sa force de son paradoxe mais aussi de sa faiblesse.

Pour éviter cela, l'autre danger dans lequel est parfois tombé la primaire socialiste est la faiblesse de contenu des débats. Les débats entre les différents candidats surtout le dernier a pu être long, soporifique, sans réel intérêt. Car pour éviter le danger de la division, c'est parfois plus un duel de personnalités qu'un duel de fond. Il faut bien que l'on soit d'accord sur le même projet au final, alors mettons de côté nos idées et mettons en avant nos personnalités.

Certes, certaines divergences de point de vue sont apparues, mais quel en est réellement l'intérêt, puisque tout le monde se rassemble ensuite derrière le même projet? Ce sont donc bien plus les personnalités qui s'opposent que le projet. En ce sens, la primaire socialiste participe à ce qu'elle a pourtant tendance à refuser en théorie : la personnalisation de la Ve République et du président de la République. Certains des socialistes, adeptes d'une VIe République où le président de la République serait moins présent, font pourtant de leur débat un duel de caractères.

Pourtant, les primaires sont éminemment démocratiques. Pour qui s'intéresse à la politique, pour qui veut un avenir pour son pays, quoi de mieux que de choisir ses candidats, avant de choisir son président?

Les primaires sont certainement l'avenir de la politique française, mais doivent encore évoluer pour éviter les écueils.

Leur évolution est à suivre!


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