Magazine Amérique latine
la souriante présidente Argentine Réélue présidente de l’Argentine en Octobre dernier, Cristina Kirchner a confirmé lors d’un discours la nuit dernière qu’elle misait toujours sur la croissance économique pour développer son pays. « Notre modèle est celui de la croissance, pas de l’inflation. Miser sur l’inflation est un modèle que Washington a malheureusement imposé à plusieurs pays de notre continent et cela a détruit l’Amérique latine. Nous croyons en la croissance, la création d’emplois et les programmes sociaux et nous allons continuer vers la même voie. »
Cristina Kirchner affirme que le secteur industriel argentin mise sur le développement pour les 4 années à venir, une ambition à laquelle ne s’arrête pas la chef de l’état : « je veux aller plus loin que ça et je dirai que les 4 années à venir vont constituer à faire les bons réglages pour développer notre économie. Jusqu’à maintenant, nous nous sommes focalisés sur les PME et les grandes entreprises. Dorénavant, nous allons cibler chaque secteur qui nous paraisse compétitif et les aider dans leur développement grâce à notre politique social. »
Que veut-dire Cristina Kirchner ? Qu’il faut suivre une autre voie que celle du capitalisme sauvage et ne pas penser que la compétitivité passe par la baisse des coûts et des salaires bas. « Certaines entreprises pensent rester compétitives en fixant des salaires ridiculement bas, en payant moins de taxes et en recevant des subventions de l’état. Il est temps que nous analysions les conséquences de l’inflation, des profits, des subventions. Je ne suis pas folle tje tiens à avoir une démarche pragmatique. Je veux améliorer les pratiques et les comportements de chaque secteur de notre économie mais aussi celui des chefs d’entreprise et des travailleurs. »
Cristina Kirchner en a profité pour revenir sur le récent G20 qui s’est tenu à Cannes à France, se montrant très critique envers le monde occidental : « le slogan du dernier G20 était : nouveau monde, nouvelles idées. Je suis d’accord avec cette approche mais, soyons honnêtes, je n’ai rien entendu de nouveau pendant ces 3 jours en France. C’est bien le principal problème du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. On ne peut plus utiliser de vieux schémas pour régler les problèmes que nous affrontons. »
Cristina Kirchner commencera son second mandat lors d’une investiture qui se déroulera à Buenos Aires le 10 Décembre prochain.
Juan Martin Soler