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Quatre heures cinquante-huit de l'après-midi, dans la pén...

Par Albanlao
Quatre heures cinquante-huit de l'après-midi, dans la pén...
Quatre heures cinquante-huit de l'après-midi, dans la pénombre du salon, j'écoute le temps qui passe. Ça sonne comme les battements d'un coeur qui s'épuise.
Je n'ai rien fait d'autre aujourd'hui.
Le jour a cédé sa place à la nuit comme mon dynamisme à la morosité.
Quatre heures cinquante-huit de l'après-midi, presque autant d'ennui.
Une fleur aurait peut-être pu me ravir...
Mes ongles poussent trop vite. C'est ce que je me disais la semaine dernière lorsque je les ai coupés, et depuis, cette constatation me trotte dans la tête sans que je puisse m'en défaire. Comme ce temps qui passe et que je ne peux m'empêcher d'écouter à quatre heures cinquante-huit de cet après-midi.
On ne pense pas assez que chaque millimètre d'ongle qui pousse nous rapproche un peu plus de l'extinction...
En novembre, les cimetières pullulent de chrysanthèmes. Au loin, petites boules de feu sur grisaille tombale : émouvant tableau.
Dix-huit heures. Je pense toujours l'invisible : quelques micromètres d'ongles en plus, un peu de souffle en moins, et la vie...
Qui continue.

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