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Un bras de fer géant et discret

Publié le 23 novembre 2011 par Edgar @edgarpoe

Quelques impressions disparates.

 On oscille toujours entre explosion brutale du système euro et renforcement brutal de la "gouvernance" européenne.

Face à un système financier qui part ainsi en vrille, la solution serait politique : la BCE doit être autorisée à racheter les dettes des pays de l'eurozone sans limite, afin d'en stabiliser les taux d'intérêts.

Pour Econoclaste, la BCE attend le dernier moment possible, le bord du gouffre, pour intervenir (lire le très bon article, le jeu dangereux de la BCE).  Elle espèrerait ainsi  obtenir, en échange d'un engagement décisif, l'assurance d'un contrôle européen total sur les budgets des pays membres.

Dans les papiers cités par Econoclaste, un article du Peterson Institute est passionnant. On y lit notamment en pointillés que la BCE a  plus ou moins mis Berlusconi dehors, en laissant les taux italiens monter à des niveaux extravagants.

Et Merkel et Sarkozy (Qui craignent probablement de subir un sort identique - même Merkel puisque   l'Allemagne a eu du mal à placer ses obligations aujourd'hui, signe que tout les pays européens apparaissent comme risqués. Un article pointu (ie : dont je ne comprends pas les détails) du Financial Times suppose même que la Bundesbank souffre d'une indigestion de titres allemands, qu'elle ne peut plus acheter pour en faire baisser les taux, tant les quantités sont importantes.) semblent déjà plier dans le sens voulu par la Banque Centrale Européenne. Ils sont à deux doigts de transformer leurs états en structures régionales, subordonnées à un état fédéral dont on se souciera, plus tard, de faire une entité démocratique. Premier état au monde où la Banque Centrale est un pouvoir au même titre que le judiciaire ou le législatif !

 En attendant, pour Econoclaste, "L'exercice d'un tel pouvoir par la BCE est totalement antidémocratique."

 En tout cas le commissaire européen aux affaires économiques et financières, le finlandais Olli Rehn, se donne déjà des airs de super ministre des finances européen :

rehn.jpg

 *

 Soit le système craque et c'est tant mieux, même si cela risque de tanguer sévèrement ; soit il se maintient et un pouvoir technocratique fort peu limité s'étendra sur plus de 400 millions d'habitants.

*

Comme on dit en européen, gloomy.


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