Evènement symbolique et poétique, l'arbre de l'année, concours organisé par le magazine Terre Sauvage et parrainé par l'Unesco, le ministère de l'Ecologie et la Fondation Yves Rocher, a consacré cette année un pistachier corse, défendu corps et âmes par ses propriétaires...
L'arbre qui a remporté les faveurs du jury est originaire d'un petit village de Haute-Corse, Ghisonaccia. Les critères de cette élection atypique ? Les mensurations de l'arbre, son esthétique, son potentiel de biodiversité et surtout, son histoire. Car comme l'a rappelé l'écrivain Didier Van Cauwelaert, auteur de Journal intime d'un arbre, "chacun d'entre-nous a un arbre dans sa vie."
Vingt-six autres arbres remarquables de par leurs racines tentaculaires, leur imposant tour de taille ou leur extraordinaire longévité, étaient nominés de manière à représenter chacune des régions françaises. Des histoires toutes plus touchantes les unes que les autres ont animé la cérémonie, reflétant l'attachement des hommes à ces majestueux grands frères, dépourvus de parole, "en apparence seulement".
Si le choix ne fut pas aisé pour le jury, une histoire s'est distinguée, celle d'Elise Inversin. Alors que cette bergère entreprend un jour de débroussailler autour de chez elle afin d'éviter tout incendie, elle découvre un arbre, enseveli sous des gravas. Alors que seule sa cime dépasse, il a vécu et survécu au passage de l'homme. Une fois libréré, le pistachier de 800 ans attire oiseaux et rentre dans la vie de la famille Inversin, séduite par sa beauté. Si bien que lorsqu'un incendie survient et menace sa maison, Madame Inversin déclare aux pompiers : "Une maison ça se reconstruit, occupez-vous plutôt de l'arbre"".
En guise de récompense, le pistachier corse sera classé "arbre remarquable de France" et une jeune pousse de la même espèce sera plantée à l'Elysée. Enfin, une exposition photos sur les grilles de l'Unesco permet aux passants d'admirer tous les arbres lauréats, photographiés par Emmanuel Boitier.
Olivia Montero
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 30 novembre à 10:23
Pourquoi avoir choisi la photo la moins belle d'Emmanuel Boitier, il y en avait de merveilleuses où l'on pouvait admirer son tronc et ses branches rouges... ici, l'arbre n'est pas à son avantage dommage