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je le savais bien que Mélenchon avait un complice !

Publié le 25 novembre 2011 par Mister Gdec

je le savais bien que Mélenchon avait un complice !«Mais où est donc François? » Peu avant son discours de clôture, à la Fête de l’Humanité, Jean-Luc Mélenchon plisse les yeux, scrute les visages, à la recherche de son complice. A 41 ans, François Delapierre est devenu le plus proche collaborateur du candidat à la présidentielle du Front de gauche. Avec son air flegmatique, il n’est jamais loin, dès que son champion parle, sur un plateau télé ou à la radio. Dans le dispositif, ce travailleur pince-sans-rire occupe le poste clé de directeur de campagne. Un rôle naturel au regard du pas de deux politique entamé avec l’ex-sénateur socialiste, il y a onze ans, lorsque François Delapierre rejoint Mélenchon, alors ministre de l’Enseignement supérieur en tant que conseiller politique. « Mais je ne suis pas son assistant, précise le conseiller régional d’Ile-de-France. On est dans un rapport de confiance. Il délègue beaucoup. »

Télépathie

Alors, dans l’entourage du candidat, on le sollicite beaucoup. Sur la table de son sobre petit bureau de l’Usine, siège de campagne de la coalition de partis de gauche aux Lilas (Seine-Saint-Denis), le téléphone vrombit en permanence. Ce fils de profs fixe le cap de la campagne, cale les interventions quand il ne souffle pas des formules piquantes, qui ont fait la renommée médiatique de son candidat. Sa dernière flèche? « Avec Jean-François Copé, vous êtes tellement servile que vous avez une niche à votre nom! »

« Il y a une grande complicité intellectuelle entre les deux », souligne Alexis Corbière, lieutenant de Mélenchon. Delapierre évoque même une forme de télépathie politique, « comme lorsque l’on connaît tellement bien quelqu’un que l’on sait ce qu’il pense. » C’est que les deux hommes se pratiquent depuis vingt-cinq ans. Après la défaite des législatives de 1986, vécue comme « un choc », François Delapierre, encore lycéen et jeune inscrit au PS, prend la parole lors d’une réunion et tape dans l’œil de Mélenchon. « Plus tard, tu seras sénateur », lui dit-il. « Je me suis demandé “C’est qui ce gars ?” » Je n’avais pas envie de carrière politique », souffle Delapierre. Cet élève brillant, un brin solitaire (« je préférais lire qu’aller jouer à la récré »), finit par s’engager sur cette voie. En 2005, il sera un des premiers « dissidents » socialistes à faire activement campagne pour le non au référendum sur le projet de Constitution européenne. Il quitte le PS trois ans plus tard, en même temps que son mentor, pour donner naissance au Parti de gauche. « C’est le meilleur d’entre nous! » assure Alexis Corbière, clin d’œil au surnom d’Alain Juppé. « Un gros bosseur », selon ses collaborateurs, « presque agaçant tellement il réfléchit vite ». Mais aujourd’hui, accaparé par le rythme infernal de la campagne, Delapierre rêverait de se livrer de temps à autre à l’un de ses rares loisirs en dehors de la lecture : marcher. Pour souffler. (suite et source)


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