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Un accro aux drogues dures s’en sort grâce à Narconon

Publié le 25 novembre 2011 par Fleausolution @FleauSolution

Suite l’article sur Narconon, Fleau Solution est allez trouver Frepre. Un ancien accro aux drogues dures qui a suivi le programme Narconon. Il nous raconte ici sa vie et comment il s’en est sortie grâce à Narconon. Son histoire est formidable et redonne espoir aux drogués. Bonne lecture…

Je m’appelle Frepre, j’ai 44 ans (né en 1965).
Le 4 février dernier, c’était mon anniversaire et pour m’amuser, j’ai dit à mes amis que j’avais 25 ans. Bien sûr, cela a soulevé des questions et j’ai expliqué que ma vie a réellement démarré en 1986, le 26 janvier exactement.

Mais que s’est-il passé ??

De 1965 à 1980, ma vie était plutôt cool. Mes parents prenaient soin de moi, la joie de vivre était en moi, je m’intéressais à tout : la musique, les amis, le surf, l’école, le skate …. Bref, la vie ! Je me rappelle avoir travaillé pendant 2 étés de suite chez des maraichers (ramasser des salades !!!) pour me payer ma première batterie. J’étais super fier de l’avoir fait moi-même (mes parents auraient pu me l’offrir, mais là c’était différent c’était moi qui me l’offrait). J’étais réellement heureux, loin de tous soucis de la vie, je croquais la vie.

1980 est arrivé avec la 3ème au collège, les premiers amours, les premières cigarettes, les premiers interdits. Mais en janvier 1980, j’ai comme qui dirait, pris un chemin avec des bosses.

De 1980 à 1986, j’ai vécu une descente en enfer sans pouvoir m’en échapper.
En quelques mois, j’ai commencé par fumer du shit, de l’herbe, puis rapidement j’ai sniffé de l’héroïne. Eté 1980, le sniff a rapidement perdu son effet alors j’ai utilisé l’injection d’héroïne puis les mélanges héroïne/ cocaïne (plus connu sous le nom de speed Ball). J’ai pris de tout : des acides, des champignons hallucinogènes, des médicaments, etc. Et bien sûr, plus j’en prenais moins l’effet était ressenti alors la dose devait augmenter. Une spirale incroyablement vicieuse…
Ma vie n’avait plus de valeur, plus de règles. Je n’avais pas d’amis et j’étais devenu un délinquant cherchant par tous les moyens possibles de l’argent pour acheter ma dose quotidienne. Je n’avais plus de respect pour qui que ce soit.

Après quelques cures de désintoxication sans résultat (ou je passais plusieurs mois à me défoncer avec des médicaments), j’étais persuadé que ma vie serait destinée à prendre des drogues, à me dégrader et à dégrader les autres. Ma famille avait baissé les bras, elle ne voulait plus m’aider et plus le temps passait plus je devenais une personne non fréquentable pour mon entourage.

La dégringolade a été très rapide et rien n’était là pour m’apporter une aide. Comble de malchance, ma maman (qui était la seule à croire en moi) est décédé en 1984 d’un accident de voiture et je me suis retrouvé tout seul avec un cadeau empoisonné : un gros héritage que j’ai dilapidé en 1 an de drogues en tout genre. Il n’y avait plus de moral : sexe, drogue, délinquance, alcool, etc.…
Quotidiennement, je voyais des amis mourir d’overdose ; moi-même j’en ai fait quelques unes, d’autres partaient en prison ou allaient s’enfermer dans des hôpitaux psychiatriques ressortant encore plus accros et plus détériorés. Certains se prostituaient ou volaient pour les 600 frs (environ 100 euros aujourd’hui) nécessaires chaque jour pour les doses d’héroïne. Pour mémoire, un film reprenait bien ce scénario, je crois que c’était « Christiane F, 15 ans, droguée prostitué »

Alors, c’est avec une certaine méfiance que le 25 janvier 1986, un ancien collègue de la rue, toxicomane comme moi, vint me voir après 5 mois d’absence (que je n’avais même pas remarqué ; tout le monde pensait qu’il était mort) et me raconta son aventure de désintoxication. C’était assez habituel, de voir une personne revenir de cure, mais là c’était curieux, à la limite du cinéma : il avait l’air en forme, présentable et très sûr de lui (méfiance !!!). Il me dit qu’il avait arrêté les drogues et qu’il voulait réaliser ses rêves de gamin, il s’appelle Eric.

Il me proposa de m’emmener le lendemain à « Narconon » dans les Pyrénées pour que, comme lui, j’arrête les drogues définitivement. Je me disais que cela sentait le coup fourré. Mais, bon, sans trop d’espoir, je suis quand même parti avec lui.
Eric m’a présenté Patrice qui était le responsable du centre Narconon.

Patrice m’a expliqué quelle était la méthode qu’ils utilisaient à Narconon.
Il me dit que Narconon est un programme séculier qui dure environ 5 mois, sans produits de substitution, qui nous redonne la liberté de ne plus vivre sous la direction des drogues et de remettre de l’ordre dans notre vie. Ce programme est basé sur les recherches de M. Hubbard et le fondateur est M. William Benitez. J’ai eu une petite lueur d’espoir et pendant un court instant j’ai cru que c’était possible pour moi.

En fait, ce court instant est devenu une vérité qui dure depuis 25 ans :

25 ans pendant lesquels j’ai repris goût à la vie et au bonheur. Depuis ce jour là, j’ai recréé des liens avec toute ma famille, j’ai réparé pratiquement toute mes erreurs de toxicomane, j’ai moi-même aidé beaucoup de toxicomanes à se libérer des drogues (avec ou sans Narconon) J’ai eu beaucoup de choses à faire entre réapprendre à vivre socialement et travailler (chose que je n’avais jamais faite). Il m’a fallu aussi réparer mes erreurs du passé et cela a duré quelques années.

J’ai aussi créé une famille avec Nathalie (ma femme) qui est photographe et nous avons 2 enfants charmants Oliana 14 ans et Julian 26 ans (d’une première union)

Ces 10 dernières années, j’ai reçu quelques récompenses et remerciements pour des actions sociales. J’adore aider mes amis et je suis conseillé municipal pour ma commune. (voici quelques actions et récompenses : Téléthon, intervention dans des lycées professionnels, j’ai reçu la « Médaille de la ville », je suis parti au Japon représenter mon département du Val d’Oise 95 à Kumamoto, récompense DCF 95 « prix coup de cœur 2005» (Dirigeant et Commerciaux de France), action à Djibouti en Afrique pour le maintien d’une école, action au Cameroun pour des actions contre la drogue, etc.), mais la meilleure récompense c’est cette envie de vivre que j’ai réhabilitée et qui persiste.

Donc j’ai bien 25 ans, mais cela ne se voit pas.

Lien vers le centre international de Narconon : http://www.narconon.org/

Lien vers le centre Belge de Narconon : http://www.narconon.be/accueil.htm



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