Médecins du Monde vient de lancer une alerte sur les conséquences sur la santé des mesures de restriction imposées à la Grèce.
A l’image des propositions de François Hollande de mettre à contribution les consultations médicales, les grecs doivent maintenant payer 5 euros pour chaque consultation à l’hôpital public. « Pour un retraité qui touche 350 euros par mois, c’est un coût énorme, surtout que la plupart du temps il faut faire plusieurs consultations » souligne l’ONG. De plus, il est demandé aux patients d’acheter eux-mêmes pansements, seringues et gazes parce que certains hôpitaux sont en rupture de stock.
« Les plus pauvres renoncent donc à se soigner ou ils se tournent vers des associations comme Médecins du Monde qui accueillait jusque-là surtout des migrants et des demandeurs d’asile. « L’an passé, nous avons reçu 20 000 personnes, cette année, nous en sommes déjà à 30 000. Nous constatons notamment une augmentation de 30% des visites de la population grecque dans nos polycliniques » rapporte Christine Samartzi, coordinatrice des programmes nationaux en Grèce. Beaucoup de femmes enceintes ne bénéficiant d’aucun suivi de grossesse, d’enfants malades et/ou non vaccinés, de retraités qui n’ont plus de revenus, ou des fonctionnaires dont les salaires ont été réévalués à la baisse. »
Au moment où cet article est écrit, le taux de financement de la Grèce sur les marchés est de 45% à 5ans et 36% à 10 ans [ source géocodia ]. La seule lecture de ces chiffres montrent à quel point les solutions imposées à la Grèce a conduit la population dans une impasse.
Lire ici le communiqué complet de Médecins du Monde
Publié sur LaDette2012.fr