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Le processus démocratique est une farce à laquelle on nous force à jouer...

Publié le 28 novembre 2011 par Philippejandrok

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Prenons l’exemple d’un candidat anonyme, ni connu d’Adam ou d’Ève, moi, par exemple, je décide de me présenter à la présidence de la république pour les prochaines élections, je n’appartiens à aucun parti, aucune confession politique, mon programme est de faire respecter le droit pour tous à l’identique, de donner toutes les chances aux citoyens sans sélection de genre, de race ou de condition sociale, je souhaite appliquer la démocratie à la lettre, soit la « souveraineté du peuple » le « gouvernement du peuple », plus de ministres aisés, plus de piston, des ministres pris dans le peuple pour venir en aide aux plus nombreux aux plus necessiteux, des ministres concernés par les problèmes quotidiens qui connaissent les moyens de les résoudre, il y a de nombreux économistes français tout à fait capables de diriger une politique économique intelligente, des chômeurs, tout à fait capables de diriger un ministère de l’emploi, des directeurs de PMI, tout à fait capables de comprendre et de gérer les problèmes économiques rencontrés par les entreprises… Supprimer bien sûr le ministère de l’Intégration et renforcer le ministère de l’Éducation Nationale, car une nation sans culture n’est pas une nation soudée, une nation sans éducation est incapable d’évoluer, enfin, je décide de me présenter avec un programme démocratique et sincère, mais je dois d’abord passer l’étape des 500 signatures.

Les 500 signatures sont les signatures de 500 maires de France qui décident de soutenir un candidat en échange de services que le candidat leur rendra une fois élu, c’est le syndrome de : « je te donne - je reçois », si l’on n’accepte pas le principe, on n’a aucune chance de gagner ces signatures.

On a à peine commencé la course à la présidentielle que déjà la corruption commence.

Lorsque l’on n’est personne, on n’a quasiment aucune chance d’obtenir une signature, en revanche, un parti politique avec des maires eux-mêmes affiliés à ce même parti, signent sans condition. Bien sûr, un maire d’une commune de 500 habitants n’opposera pas grande résistance, mais celui d’une ville de 5, 10, 100 000, 1 000 000 d’habitants c’est autre chose, c’est déjà un pouvoir et l’on peut-être certain qu’il ne donnera pas sa signature à la légère.

Les partis politiques noyautent dès le départ le processus démocratique, la preuve, les Français n’ont pas eu le choix entre leurs candidats.

À Gauche F. Hollande, peu charismatique, mou, manquant de dynamisme, à Droite, un président qui a ruiné la France, chez les Écolos, une Eva Joly sincère mais peu charmeuse qui, malgré son désir de justice est une femme austère qui n’apporte aucune joie à la grisaille politique, au centre, des Troublions qui s’inventent une légitimité et qui croient mordicus qu’ils ont un rôle à jouer.

En clair, tous les candidats que nous voyons sont des vieux "jeunes" ringards de la politique qui trainent leur carcasse dans le seul objectif de détenir du pouvoir et de s’enrichir, car la politique aujourd’hui, c’est d’abord de l’enrichissement et ensuite de la représentation.

Ensuite, une campagne présidentielle coûte beaucoup d’argent en communication, si  vous n’avez pas les moyens puisque vous n’êtes pas introduits ou issus du sérail, vous ne pourrez assumer de tels frais.

Il est nécessaire de savoir que si, en tant que candidat, je ne remporte pas le nombre suffisant de suffrages, l’état me rembourse seulement  800 000 euros, alors que si je dépasse les 5%, j’obtiendrais 8 millions de d’euros, et 11, si j’atteignais le second tour.

Nous parlons ici uniquement de frais de campagne, comment dans un tel processus démocratique, un démocrate désargenté peut-il oser avoir l’idée de prétendre à la fonction présidentielle ?

Ceux qui se présentent ont donc des moyens financiers importants pour s’engager dans cette course, au moins 8 millios d'euros, donc chaque candidat de Gauche ou de Droite possède au minimum cette somme, comment ? D'où proviennent les fonds, qui les offre, qui les donne, pourquoi ? En échange de quoi ?

Alors, comment font les autres ?

Pour eux, c’est plus simple, il y a le financement occulte, dont la presse parle depuis des lustres et qui n’est jamais véritablement contrôlé « entres amis », les valises Africaines, Chinoises, la pègre, la mafia, enfin, toute une organisation secrète qui sponsorise les partis politiques en échange de services futurs. L’affaire du Carlton impliquant DSK actuellement nous dévoile des enregistrements qui montrent clairement que les uns et les autres s’offrent des services en échange de services qui seront rendus par la République une fois la fonction atteinte.

Nos hommes politiques rendent donc service à « leurs » amis avec l’argent du contribuable, c’est une forme d’abus de bien social qui vient favoriser celui ou celle qui a rendu service pour permettre au candidat d’accéder au plus hautes marches du pouvoir, en clair rien de démocratique sur ce point et notre démocratie est gangrénée dès le départ. On reprochait aux Marocains de s'acheter une situation dans l'administration, en vendant des postes sous le coude, mais en France, il semble que c'est absolument identique mais beaucoup plus secret, car pour ne pas que l'on parle de nous on pointe le défaut dans le jardin du voisin.

Nous connaissons, par exemple, les liens qui unissent M. Boloré et M. Sarkozy, nous savons désormais que tous les ports Africains ou presque appartiennent désormais en concession à M. Boloré grâce au chantage de M. Sarkozy face aux dirigeants Africains (témoignages récents parus dans la presse). Le chantage est lié, bien sûr, aux avantages de la République que le chef de l’État utilise comme levier. Si un président de gauche est élu, M. Boloré perdra ses concessions au profit d’un sympathisant de Gauche, le va et vient des avantages en nature, doublé, de la valse des pantins.

À présent revenons au projet de se présenter aux Présidentielle sans soutien économique viable, serait-ce possible ?

Rigoureusement impossible, improbable, inimaginable, le processus démocratique est donc, dès le départ, truqué par ceux qui détiennent véritablement le pouvoir, les grands industriels, les marchants d’armes, les banques, les assurances, la pègre et j’en passe.

Moralité, nous sommes prisonniers, pieds et poings liés face à cette mascarade démocratique qui est loin de la vérité, en clair, nous n’aurons jamais aucune chance de nous en sortir tant que le système sera aussi pourri par les intérêts économiques face au véritable processus démocratique.

En conclusion, la démocratie, ça n’existe pas.

Et si un politique a le culot de nous en parler et d’ajouter le terme de liberté, on peut être persuadé qu’il s’agit d’un mensonge dans l’intention de nous manipuler. Le sourire du politique n’est là que pour endormir notre méfiance et pour que nous lui donnions notre voix.

Le problème de F. Hollande est qu’il n’est que sourire, celui de Sarkozy, n’est que souffrance, celui de Morin ressemble à celui de Iago, celui de Bayrou est désabusé, celui d’Eva Joli est perdu.

Nous n’avons là aucun sauveur, aucun dynamisme, aucune force à laquelle nous pourrions nous accrocher, car aucun de ces candidats ne représente le peuple, nous sommes perdus… pour le moment.

Nous vivons une époque formidable…

PS : Pour information le journal Médiapart publie aujourd'hui une enquête sur les pratiques des Sénateurs sensés nous représenter et qui embauchent les membres de leurs familles (épouse, enfants, neveux, cousins...)  Les épouses sont les plus mal loties, elles ne peuvent obtenir plus de 2 500 euros brut/mois, en revanche, tous les autres membres de la famille peuvent toucher un salaire allant jusqu'à 3 800 euros, voire plus. Nous sommes heureux d'apprendre que les Sénateurs qui défendent les droits des citoyens augementent les revenus de leur foyer, et pistonnent les membres de leur famille alors que des millions de jeunes français rêveraient de travailler au Sénat, mais ils n'ont aucune chance, comme vous pouvez le constater, pourtant, le Conseil de l'Europe interdit cette pratique pour les députés Européens, comprenne qui pourra...

Je me souviens que sur la Chaine culturelle Franco-Allemande, c'était la même chose.

Ah piston, Ah profit, quand tu nous tiens...

Sachez pour qui vous votez, et surtout pour quoi... 


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