Favoris en championnat? Prouvons-le!

Maintenant que le groupe de Champions League est archivé (il reste un dernier match « inutile » contre Viktoria Plzen), l’AC Milan peut et doit se concentrer uniquement sur le championnat. Il y a cinq matches abordables à affronter d’ici Noël et l’objectif déclaré du club est de tenter de tous les gagner pour ensuite voir où on en est au classement. La première rencontre se dispute à San Siro contre Chievo et le plus grand risque serait de penser que le match est facile après avoir réussi à mettre en difficulté Barcelone…

L’équipe de Guardiola l’a prouvé hier. On peut être la meilleure équipe du monde, on peut être largement supérieur à son adversaire, si la concentration et la détermination ne sont pas au rendez-vous, n’importe quel adversaire est capable de créer la surprise. Et Dieu sait si le risque existe pour Milan ce soir contre Chievo… La Champions League demande une débauche d’énergie physique et psychologique très importante, la tension est à son comble et la motivation de disputer un match prestigieux est « automatique ». Le plus difficile, c’est le match suivant, trouver l’énergie et la motivation nécessaires pour un « simple » match qu’il faut impérativement gagner contre un adversaire reposé et qui n’a rien à perdre contre les champions en titre. Ainsi, on comprend très facilement que ce match contre Chievo est loin d’être facile et voir San Siro à moitié plein après avoir vécu un match au sommet dans une ambiance fantastique il y a quelques jours n’aidera pas les Rossoneri à affronter la rencontre avec la meilleure approche. Dans ce cas, l’entraineur à le rôle de recadrer les choses et motiver ses joueurs parce qu’un manque de motivation est souvent fatal.

Et pourtant, paradoxalement ce match contre Chievo est plus important que celui contre Barcelone. Après un début catastrophique, Milan a réussi à escalader les places du classement pour se hisser très près de la tête avant d’échouer le dépassement (d’un jour) samedi dernier. Les résultats d’hier n’ont pas été en faveur de l’AC Milan, avec la victoire importante de la Juve contre la Lazio mais aussi celle de l’Udinese contre la Roma alors qu’il s’agissait de deux matches objectivement difficiles pour nos concurrents. Après la déception (et la colère) post Fiorentina et après un match nul décevant et une défaite « logique » malgré deux prestations à la hauteur, les Rossoneri doivent absolument réagir et retrouver la victoire. Cette rencontre à domicile contre Chievo est une la meilleure occasion pour se relancer car l’adversaire n’a certes rien à perdre, mais occupe tout de même une position tranquille qui lui permettrait de perdre sans conséquence grave. Quant à Milan, seule la victoire serait un résultat acceptable, peu importe la manière car après deux belles prestations mais aucune victoire, on préfère retrouver la victoire même en jouant mal.

Allegri a perdu Nesta jusqu’en 2012 et devra aussi se passer, à surprise, d’Abbiati (problème à l’épaule droite), en plus des absents de longue durée. Ce sera l’occasion pour Amelia de faire ses débuts cette saison. En défense, c’est Bonera qui a été choisi pour accompagner Thiago Silva. Mexès n’est pas encore tout à fait prêt et devrait débuter sa saison à Plzen. Sur les côtés, Abate est confirmé à droite (de toute façon il n’y a aucune alternative…) et Antonini à gauche. Le milieu est 100% italien avec Aquilani, Ambrosini et Nocerino. L’attaque, par contre, est « mondiale » avec Boateng, Ibrahimovic et Pato, qui semble avoir gagné son duel avec Robinho.

Milan (4-3-1-2): Amelia; Abate, Bonera, Thiago Silva, Antonini; Aquilani, Ambrosini, Nocerino; Boateng; Pato, Ibrahimovic
Banc : Roma, Yepes, Taiwo, Van Bommel, Seedorf, Robinho, El Shaarawy.

Chievo (4-3-1-2): Sorrentino; Frey, Cesar, Mandelli, Jokic; Luciano, Rigoni, Bradley; Sammarco; Thereau, Pellissier
Banc : Puggioni, Dramè, Acerbi, Hetemaj, Vacek, Moscardelli, Paloschi.

Sur le papier, y a pas photo mais la motivation et la concentration seront deux éléments plus importants. Allegri doit donc effectuer les bons choix, écarter les joueurs fatigués et faire comprendre à tous que le match contre Chievo est très important pour le classement et pour le moral. Oublions la Champions League et concentrons-nous sur la Serie A jusqu’en février (en espérant tout de même un tirage au sort clément…), il y a un titre à défendre et il y a la tête du classement à conquérir. Hier, Allegri n’a pas éloigné la pression : on est favoris pour le Scudetto? C’est le moment de le prouver.

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