Le 28 novembre 1871, il y a 140 ans, Louis-Nathaniel Rossel était fusillé à 27 ans au camp de Satory en même temps que Théophile Ferré et le sergent Pierre Bourgeois.
C’était un personnage atypique de la Commune de Paris (qui en fut un temps le ministre de la guerre), un personnage essentiel qui malheureusement n’a jamais eu sa place dans les manuels d’histoire.
Le fait pour un brillant officier (colonel) de l’armée régulière de rallier la Commune et ses insurgés (le seul à l’avoir fait) est le genre d’acte que le pouvoir ne souhaitait pas relayer jusqu’à une époque récente.
Louis-Nathaniel Rossel (et j’ai la chance de descendre de sa famille cévenole de Saint-Jean-du-Gard) avait décidé de suivre sa conscience plutôt que d’obéir à certains hommes. Aujourd’hui, il reste sans aucun doute un exemple à suivre : rester honnête avec soi-même et sa conscience, ne pas se dévoyer pour l’intérêt de certains contre l’intérêt général.
Nombreux sont ceux qui ont écrit sur ce personnage atypique. En particulier ses biographes de talent que sont Édith Thomas, Jean-Hugues Carbonnier, Hélèna Pontier Martin ou Christian Liger pour sa vision romanesque.
Aujourd’hui, j’ai lu dans le Midi Libre qu’un hommage lui avait été rendu par une formation politique de gauche, au cimetière protestant de Nîmes. Si déjà à l’époque, Louis-Nathaniel Rossel ne souhaitait guère qu’on lui « colle une étiquette » (du reste, son positionnement politique était tout à fait spécifique), on peut au moins se réjouir que certains pensent encore à son combat pour le peuple et à cet évènement historique trop souvent occulté.
En 2006, j’ai présenté à la Société d’Histoire du Protestantisme Français (SHPF) ainsi qu’à sa cellule gardoise (SHPNG), une conférence sur « Lisé ». Vous pouvez en retrouver un résumé en cliquant ici.
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