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Interview de Jean Rivière – Il travaille en slip… je l’ai mis à poil

Publié le 30 novembre 2011 par Virtuosemarket @virtuosemarket

Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’accueillir Jean Rivière pour une petite interview.

Jean est l’un des webmarketeurs qui m’impressionne le plus, et certainement l’un de ceux en qui j’ai le plus confiance.

Lisez cette interview très intéressante, et téléchargez son guide Travaillez en Slip, si ce n’est pas déjà fait.

Jean Riviere, travaillez en slip, webmarketing junkie

Jean Rivière

Interview de Jean Rivière par Cédric Vimeux

Cédric Vimeux : Bonjour Jean.

Jean Rivière : Bonjour Cédric

Cédric Vimeux : Tout d’abord, merci pour cette interview.

Bon, on va passer sur les présentations. Je pense que mes lecteurs te connaissent, et si ce n’est pas encore le cas, je les invite vivement à télécharger gratuitement ton guide Travaillez en slip (à lire d’URGENCE !)

Rentrons dans le vif du sujet…

Sur Virtuose Marketing, je prêche « L’action avant tout ». Agir en premier, réfléchir ensuite, et enfin corriger le tir si besoin. Quel est ton point de vue sur ce sujet ?

Jean Rivière : La difficulté de passer à l’action, c’est souvent l’obstacle qui empêche les meilleurs de se réaliser.

Je connais beaucoup de gens qui sont compétents et ingénieux, mais qui remettent toujours leurs projets à plus tard.

Souvent, ceux qui réussissent sont moins doués qu’eux. Simplement, ceux-là passent à l’action. Ils se lancent. Ils testent. Puis constatent leurs résultats et corrigent le tir.

C’est la raison pour laquelle je parle souvent d’efficacité, de stratégies et d’outils qui aident à passer à l’action, en même temps que de marketing.

Cédric Vimeux : Tu es quelqu’un de très actif. Tu as écrit un article par jour pendant un an sur ton blog, tu as créé pas mal de produits, tu crées une nouvelle formation vidéo chaque semaine pour Travaillez en slip, tu vas bientôt lancer Bananaprod, et j’ai cru comprendre que tu évoluais également sur d’autres niches que le webmarketing.

Comment fais-tu pour être aussi prolifique ?

Jean Rivière :  Je n’ai pas le sentiment de beaucoup travailler. Du moins en temps. Je passe beaucoup moins d’heures sur mes projets qu’un salarié à plein temps en passe dans son bureau.

Simplement, les heures où je travaille sont utilisées à fond.

J’ai complètement éliminé les outils chronophages, comme les messageries instantanées et les notifications diverses et variées, et j’utilise des méthodes d’organisation qui me permettent d’avancer plutôt rapidement.

Cédric Vimeux : Beaucoup de gens ont du mal à agir parce qu’ils ont peur d’échouer. Quels conseils pourrais-tu leur donner ?

Jean Rivière : L’échec a mauvaise presse, et c’est bien dommage. C’est en essayant plusieurs clés qu’on finit par trouver celle qui entre dans la serrure. L’échec est un outil qui permet de réussir.

Quand on peut créer un produit sans dépenser un centime, comme c’est souvent le cas sur le web, ce serait bien dommage de s’en priver.

Plutôt que d’éviter l’échec, on peut au contraire le provoquer. C’est tout le principe des splits tests par exemple, qui consistent à tester sans cesse plusieurs versions d’une page pour savoir laquelle d’entre elles transforme davantage de visiteurs en clients.

On peut appliquer facilement le principe des split tests à une échelle plus large, et « split tester » les projets. Les produits. Voire les thématiques.

La difficulté n’est pas technique, elle est psychologique. Quand on se donne à fond dans un projet, et qu’il échoue, on a tendance à baisser les bras. Alors qu’on devrait faire le contraire.

L’échec indique simplement que la clé n’était pas la bonne. Et il nous rapproche de la découverte de celle qui ouvrira la serrure.

Cédric Vimeux : Toi même, t’est-il déjà arrivé d’échouer dans certains de tes projets ? Et si oui, comment as-tu réagi ? Peux-tu nous donner une anecdote précise ?

Jean Rivière : L’échec peut être un motivateur puissant, surtout quand il est inattendu.

Pendant un an et demi, je vivais des ventes d’un produit, qui étaient complètement automatisées.

J’avais gagné un certain confort : les revenus étaient plutôt élevés, et mon seul travail consistait à contrôler mes campagnes Google Adwords une fois par semaine.

Le premier problème, c’est que toute cette activité était basée sur une source de trafic unique. J’étais dépendant d’Adwords.

Le deuxième problème, c’est que j’avais plus ou moins laissé à l’abandon mes autres projets, parce que les revenus de celui-ci étaient beaucoup plus élevés. A quoi bon se tuer à la tâche pour obtenir des miettes, alors que ce produit générait des revenus élevés et réguliers, sans aucun effort ?

Bref. Un beau jour, Adwords a modifié ses conditions d’utilisation. La machine était cassée.

Quand on est au bord du gouffre, on est capable d’une puissance de travail considérable. Parce que la peur de perdre est un motivateur beaucoup plus puissant que l’appât du gain…

Bref, en travaillant d’arrache-pied, j’ai lancé une autre activité en un temps record. Puis une autre. Et encore une autre.

Aujourd’hui, mes revenus sont non seulement plus élevés que ceux que générait ce produit, mais ils ont gagné une stabilité qu’ils n’avaient pas à l’époque.

C’est souvent quand on est sur le point de rentrer dans un mur qu’on trouve les meilleures idées pour l’éviter. Et pas quand on est dans une situation confortable.

Bref, je remercie aujourd’hui Adwords d’avoir stoppé mes campagnes…

Cédric Vimeux : Tu es un lecteur avide. Combien de livres lis-tu pas semaine ? Et comment organises-tu tes lectures (prises de notes, etc.) ?

Jean Rivière : Je lis d’habitude entre 2 et 4 livres par semaine, sur le marketing, le business, la psychologie…

Je trouve souvent mes idées de lectures dans les livres que je lis : une suggestion d’un auteur, une liste de ressources…

Cédric Vimeux : Imagine qu’on t’abandonne sur une ile déserte pendant un an. Ton seul droit : prendre 7 livres avec toi. Lesquels choisirais-tu ?

Jean Rivière :  7 livres pour s’occuper pendant un an, c’est peu. Je partirais plutôt avec des cahiers et un stylo, et j’écrirais ces 7 livres.

Quand on est seul sur une île déserte, on peut facilement rédiger plus de 5000 mots par jour…

Blague à part, voici 7 livres que je conseille vivement :

Cédric Vimeux : Tu cites souvent des livres anglophones, et même lorsqu’une traduction française existe, tu cites quand même le titre anglais.

Tu ne lis qu’en anglais ? Et si oui, pourquoi ?

Jean Rivière : Je voyage beaucoup, et je n’emporte pas de livres physiques avec moi. Question de poids.

Je télécharge des livres sur mon iPad, via Amazon, au format Kindle. Or, il se trouve que le choix de livres en français y est extrêmement limité.

D’ailleurs, sur les sujets qui me passionnent, la plupart des ouvrages sont anglophones. Je préfère lire la version originale, ce qui a aussi pour effet de m’aider à perfectionner mon anglais.

J’ai appris l’anglais en regardant des séries en VO, d’abord avec sous-titres français, puis avec des sous-titres anglais, puis, enfin, en les retirant.

J’ai vécu en Roumanie de 2004 à 2009. Et j’ai appris le roumain de la même façon : en regardant la télé, et en lisant des magazines.

Quand on se concentre sur le sens d’un contenu plutôt que sur la grammaire, on apprend une langue sans vraiment faire d’efforts. De façon inconsciente. Et ça marche vraiment…

Cédric Vimeux : L’une des choses qui m’a plus le marquée chez toi, c’est ton style d’écriture concis, précis et très imagé. Personnellement, je suis fan.

Comment as-tu développé un tel style ? Est-ce inné ?

Jean Riviere : Je me force à utiliser des mots simples et des phrases courtes. Parce que j’écris pour faire passer un message, et pas pour émouvoir le jury du Goncourt.

Du coup, je n’ai pas le choix. Le style doit venir du rythme. Et j’y travaille…

Cédric Vimeux : Combien de temps te prend l’écriture d’un article ? Et comment t’organises-tu pour l’écrire? (fais-tu un plan avant d’écrire ou travailles-tu à l’inspiration du moment ?)

Jean Rivière : Il me faut 20 minutes environ pour rédiger un article de blog.

Je commence en listant des points. Plus le plan est élaboré, plus l’écriture de l’article est rapide.

Je m’aide parfois d’une structure type, comme celle-ci :
1. Problème
2. Fausses solutions
3. Solution proposée
4. Explication du pourquoi
5. Exemples
6. Action proposée
7. Aller plus loin

Cédric Vimeux : Tu es quelqu’un de très créatif. Tu fourmilles d’idées dans tous les sens. Quel est ton secret ? Ou vas-tu chercher toutes ces idées, et comment entretiens-tu ta créativité ?

Jean Rivière : Certains sont créatifs de façon innée. Ce n’est pas mon cas. Heureusement, la créativité se travaille.

Où et quand trouve-t-on ses meilleures idées ? Où et quand est-on capable de prendre du recul ? De penser en dehors des limites imposées par notre environnement ?

Dans un bureau, en face d’un tableur Excel, ou en haut d’une montagne, en train de contempler le paysage ?

Dans un openspace, assis sur une chaise à roulettes, ou dans un bon bain chaud, avec des huiles essentielles ?

Le cerveau droit, celui qui trouve les idées créatives, se stimule facilement. En recréant les conditions qui lui sont idéales. Le problème, c’est que le cadre dans lequel on travaille habituellement anesthésie toute capacité créative.

Allez dire à votre patron que vous installez un jacuzzi dans votre bureau : il vous répondra que la blague est mauvaise. Et pourtant…

Cédric Vimeux : Réussir, pour la plupart des gens (surtout chez les Occidentaux) c’est avoir une grosse voiture, une grande maison, et un maximum  de possessions matériels.

Toi, tu es tout l’inverse. Tu t’es séparé de tous tes biens et les seuls que tu possèdes encore tiennent dans une valise de moins de 20 kilos.

Alors, pour toi, que signifie « réussir » ?

Jean Rivière :  J’aime les défis. J’en ai besoin. Du coup, je vois plutôt le business comme un jeu, et les euros comme des points.

Je prends souvent plus de plaisir sur le chemin qu’à l’arrivée.

Cédric Vimeux : Tu as lancé il y a quelques mois ta formation Travaillez en slip et le guide gratuit qui va avec. Peux-tu nous en dire un peu plus sur cette formation ? Et en quoi diffère-t-elle des autres ?

Jean Rivière : Je vais simplement citer le guide « Travaillez en Slip » :

« Faites le tour de votre répertoire téléphonique. Vous y avez un conseiller en amour : l’ami que vous appelez après une scène de ménage. Vous y avez un conseiller en informatique : celui que vous appelez quand votre écran décide de voir la vie en bleu. Vous y avez un conseiller en orthographe : celui à qui vous confiez vos lettres de motivation ou vos mails importants pour relecture. Et un conseiller en plomberie, un conseiller en compta, un conseiller en couture, un conseiller en cuisine, et j’en passe.

Vous aussi, pour vos proches, vous êtes un conseiller. Même si vous n’en n’étiez pas encore conscient. Ils ne vous appellent pas forcément quand ils ont un problème de chauffe-eau. Ils vous appellent pour une autre raison. Et cette raison-là, ça pourrait être votre prochain métier. »

L’objectif du guide et de la formation, c’est de transformer des passions simples en une activité stable et rentable, sur le web.

Je vis des mes sites 2003, et j’y donne tout ce que je sais.

Cédric Vimeux : L’année 2012 arrive à grands pas. Quels sont tes projets pour l’année prochaine, et tes bonnes résolutions ?

Jean Rivière : Je travaille en ce moment sur BananaProd, un outil d’automatisation des ventes en ligne.

Le grand défi de 2012, ce sera le lancement du service sur le marché anglophone.

Cédric Vimeux : As-tu quelques conseils à donner à mes lecteurs, pour les aider à développer un business rentable et durable sur Internet ?

Jean Rivière : Comprendre ce qui fait la différence entre un produit utile, dont vos clients ont vraiment besoin, et un produit futile, beaucoup plus difficile à vendre (j’explique le principe en détail dans le guide Travaillez en Slip).

Passer du temps à apprendre à écrire pour vendre. Et confronter ses connaissances à la réalité, en testant, en testant encore, et en améliorant ses textes constamment.

Cédric Vimeux : Dernière question, qui n’a rien à voir avec le webmarketing… Tu voyages beaucoup et tu as dû voir des paysages magnifiques.

Si tu devais me conseiller un seul endroit à voir absolument – un endroit qui t’a vraiment scotché – ce serait lequel ? (un lieu précis)

Jean Rivière : La baie d’Halong, au Vietnam. Dépaysement garanti !

PS: Je remercie Jean pour cet interview.

PPS: Pensez à télécharger son guide Travaillez en slip (gratuit), et jetez un oeil à sa formation. Je l’ai suivie et je peux vous garantir que le prix est dérisoire par rapport au contenu.

Travaillez en Slip !


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