Magazine Côté Femmes

GQ ou la sociologie testostéronée

Publié le 29 novembre 2011 par Juval @valerieCG

Ce qu’il y a de tout à fait magique dans les magazines genrés, c’est qu’ils ont la rare capacité à être sexistes de manière absolument égalitaire.

J’en veux pour preuve cet énième article recensant des thèses de sociobiologie improbables, qui font se tordre de rire tout sociologue qui se respecte, mais qui continuent à avoir leur petit succès auprès de magazines qui feraient simplement mieux de continuer à faire du publireportage pour Vuitton.

Au passage apprenons comment faire un article réussi à peu de frais.

1. Parler des relations (sexuelles) entre hommes et femmes (non pas entre hommes ou entre femmes cela n’intéresse personne).

Au titre et au chapeau la messe est dite. On est chez les bobos de gauche qui votent PS, parce qu’on leur a dit qu’il faut voter PS mais sans bien comprendre pourquoi ils votent PS. (d’ailleurs ils auraient voté DSK c’est vous dire).
Dans ce monde là, il est « de bon ton ». De bon ton d’aimer les macarons, le coca zéro, Isabel Marant, les sans-papiers et l’égalité hommes-femmes sauf lorsqu’il s’agit de faire le ménage et de payer l’addition.
C’est pas qu’on considère que les femmes soient absolument les égales des hommes.. C’est juste que le dire ca permet de choper.  Du moins dans le monde de GQ où tout homme n’a d’autre idée en tête que sortir sa bite pour la fourrer dans le plus de trous (evidemment féminins) possibles.

Passons sur le fait que la chercheuse s’appelle Gager et pas Gage, vous avez un résumé rapide de l’étude ici que GQ interprète de la façon suivante. L’homme ne participe pas vraiment aux tâches ménagères, il aide et il est récompensé par du sexe. Pas parce que la femme aime le sexe, allons donc. La petite blagounette avec du Royal inside est savoureuse ; on a l’immense chance que les mecs nous aident à faire le ménage ca vaut bien une pipe.
2. Le sexe et le fric ; miam j’en bande déjà

Deuxième étude : ENCORE MIEUX. (j’avoue que les études où on implique en plus du sexe, l’ethnie ont toujours ma préférence). Il est bien dommage donc que GQ ne nous cite pas la totalité de l’étude où l’on affirme que les hommes noirs et latinos ont une plus grande propension à l’infidélité.
Vous verrez que l’article cite Helen Fisher ; je vous renvoie à cet article.
Donc si on résume. Un mec qui gagne moins que toi peut te tromper c’est pas sûr mais il peut. (donnez moi vite un doctorat).
Concluons donc qu’un homme n’a rien d’autre à foutre que de comparer, sa bite, son salaire et qu’il se sent très rapidement atteint dans sa virilité.
On en revient toujours à la même chose ; beaucoup voient les féministes misandres… lisez les mags féminins et masculins et vous aurez un vrai aperçu de la misandrie.

3. Allo, Freud ?

Tertio ; parlons psychanalyse. Dans sa vie sexuelle, une femme est forcément soumise. Et si tu es soumise dans ta vie sexuelle, tu dois l’être partout (forcément). Sinon c’est un peu schizophrénique. Mieux vaut donc rester à un bas salaire – voire même sans salaire – tu auras de meilleurs orgasmes.

Ne me remerciez pas.


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