Les députés français ont voté hier soir le relèvement à 7% du taux de TVA réduite, jusque là fixé à 5,5%. La mesure représente une perte de 1,8 milliards d’euros de pouvoir d’achat pour les français. Les députés ont tenté jusqu’à la dernière minute de favoriser leurs clientèles en déposant des amendements exonérant certains produits du relèvement de la taxe sur la valeur ajoutée. Hervé Gaymard, a ainsi tenté de vendre le concept du livre comme « nourriture spirituelle » pour intégrer le livre dans les biens alimentaires de première nécessité. Le communiste Jean-Pierre Brard a quant à lui tenté d’apitoyer l’Assemblée sur le sort du beurre d’Isigny et des vaches qui le produisent. Les cantines scolaires seront finalement les seules exonérées de la hausse, un « coût » de 30 millions d’euros pour le contribuable.
Parallèlement les députés ont voté le non relèvement du barème de l’impôt sur le revenu pour 2012 ou 2013. Cette mesure, plus technique et moins visible pour le contribuable, signifie une hausse significative de l’impôt sur le revenu à acquitter si ses revenus ont augmenté, même de moins que l’inflation.
Rien n’a été voté sur la baisse urgemment nécessaire des dépenses publiques, le gouvernement axant tout sur la hausse de la fiscalité, alors même que la science économique montre que seule une rigueur fondée sur la baisse des dépenses peut fonctionner.
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