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Didier Super fait son show

Publié le 30 novembre 2011 par Bordeaux7

Didier Super fait son showIl avait commencé par faire le buzz sur le Net, le chanteur sur CD et le héros de BD, il fait maintenant le showman sur scène. Didier Super emmène en tournée son troisième «spectacle» et commence vendredi soir par la Gironde.

Après plusieurs semaines de «représentations» parisiennes, le Rocher de Palmer sera sa première scène en Province. Les termes habituels sont à mettre entre guillemets avec l’énergumène Didier Super, qui a marqué l’histoire de la chanson française avec des titres comme «Y’en a des biens», «Y’en a marre des pauvres» ou «Petit caniche, peluche pour vieux». Il s’attaque cette fois au genre de la comédie musicale avec «Et si Didier Super était la réincarnation du Christ ?» Ben voyons. Tentative de discussion avec Didier alias Olivier Haudegond (car non, Didier Super n’existe pas vraiment).
Qu’est ce qui vous a pris de faire une comédie musicale ? Vous étiez jaloux de Kamel Ouali ?
C’est qui celui là ? Non, c’est surtout par manque d’idées... En fait c’est une copine qui m’a dit que ça serait marrant de faire la comédie musicale de Didier Super. Evidemment j’étais pas pour ! Mais comme mon producteur me payait des places je suis allé en voir plusieurs. C’est là que je me suis dit que ça serait pas bien compliqué de faire mieux que ces trucs-là.
Mais pourquoi vous en prendre à ce pauvre Jésus Christ ?
Non, en fait le titre n’a rien à voir avec le reste du spectacle ! C’est d’ailleurs un peu le problème quand on choisit le titre avant d’écrire le texte ! Il est complètement con ce titre, mais je trouvais que ça sonnait bien. Et puis du coup la sortie du spectacle a coïncidé avec les actions des intégristes contre plusieurs oeuvres culturelles, alors c’est bien tombé.
Et vous, rien ? Pas d’affiches déchirées ou de protestations officielles de l’Eglise ?
On a été recensé comme spectacle «blasphématoire» par un site catho. C’est tout ce qu’on a réussi à avoir, mais on y tient !
Bon. Y’a quand même un semblant d’histoire qui sert de fil directeur à ce spectacle ?
Mouais, si on veut. Didier a un accident et il perd sa «haine», ce qui est vachement gênant pour un chanteur engagé ! Alors il va essayer de la retrouver en allant à la rencontre de tous ceux qui font que le monde est en galère aujourd’hui. Puis à la fin il y a une morale à la con du genre «tout n’est pas noir, tout n’est pas blanc, c’est une question de contexte, bla bla». Mais bon, on s’en fout un peu de l’histoire.
Ah bon, mais pourquoi faut-il venir alors ?
Ben parce qu’on a rien de mieux à faire ! Et puis y’a des cascades à vélo ! (rires) C’est vrai ! Une comédie musicale c’est censé être visuel, avec des chorégraphies et tout ça... Moi je refuse d’apprendre à danser, par contre je sais faire du vélo !
Et puis vous aviez déjà mis tout le budget dans les décors, les costumes... c’est du grandiose !
Ouais, mais pour ça y’a une bonne raison ! Mon producteur -celui qui voulait absolument que j’écrive une comédie musicale et qui me payait des places pour aller voir celles des autres- quand il a vu ce que j’ai écrit évidemment il m’a lâché. J’ai dû tout payer de ma poche, alors on a bricolé...
En cherchant bien, il n’y a pas quand même un arrière fond de message dans ce spectacle ?
Bon, disons qu’on essaye de véhiculer quelque chose de pas trop con... Mais dire qu’il y a un message, ça sous entend qu’on prend les spectateurs pour des idiots à qui on a quelque chose à apprendre. On est pas des instit’, nous.
N’empêche, quand Super est né sur le Net, vous imaginiez qu’il irait si loin ?
Je trouvais bien de faire un site pour mettre mes chansons. Après je pensais aller vers le théâtre de rue, être ce chanteur un peu crétin qui joue dans la rue. Mais cet univers là, c’est de la culture subventionnée, ça les a fait flipper ce que je faisais. Finalement c’est plutôt la culture privée que ça a intéressée. Parce que dans le privé ils s’en foutent : ils veulent juste que tu remplisses !•
Propos recueillis par SL
Vendredi soir au Rocher de Palmer, 20h30, 18-20€ (Photo Ch. Gonzalès)


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