Ce messages ne traite ni des reliques du duc de Lorraine, ni de la statue qu'on veut boulonner sur la place ex-Mengin, devant l'église Saint Sébastien, mais de la "prison" de Nancy.
Qui se souviendra du passage bleu, si étroit qu'éraflé par les véhicules qui y entraient les prisonniers ?
Il n'en reste que quelques grosses pierres, à côté d'un immense tas de caillou résultant du pilonnage des gravas.
"Charles III" fut une manufacture de tabacs construite sous le duc Léopold (1716) avant d'être une maison de justice et de correction (1824) puis une maison d'arrêt (1857)... N'oublions pas que pendant la dernière guerre, de nombreux juifs y furent conduits avant d'être emmenés au pays dont ils ne revinrent jamais... Parmi eux le rabbin Hagnenauer dont on a donné le nom à la synagogue toute proche.
Et à propos des murs peints de Nancy, il y avait celui-ci sur le mur de l'association Didelot. Les familles trouvaient refuge derrière en attendant l'heure du parloir.
"On n'explique pas plus la violence que l'amour... On les vit comme un rêve ou un cauchemar et la clé entre les deux s'est perdue...
Éclaboussée de larmes, quelle image ternie ne retrouve son or..."
NB : Une maison d'accueil des familles a été construite près du nouveau centre pénitencier ouvert en 2009, l'animation y est partagée entre l'association le Didelot et le prestataire privé Gepsa.
Pour mémoire, la façade de la prison telle qu'elle se présentait dans la rue de l'abbé Didelot :
(Photos de février 2010, septembre 2011)