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Guérir son schéma de rejet

Publié le 09 novembre 2011 par Dagcreation

Aujourd’hui j’aimerais partager un article de mon amie Dominique Jeanneret….

Amicalement. Georges

1. Les étapes de prise de conscience du schéma

Certains agissements et situations non habituels font qu’une personne que Geneviève aime beaucoup – Victor – la rejette.

Oups, non !!!

Il est important que Geneviève prenne la responsabilité de sa vie et mette les bons mots sur la situation : elle a l’impression que Victor la rejette, ce qui est fort différent.

En effet, les autres amis de Victor n’ont pas du tout l’impression d’être rejetés. Ils comprennent très bien la situation et le laissent vivre cette période de sa vie tout en lui proposant leur aide discrète.

En fait, dans cet exemple, Victor vient d’apprendre que sa mère est très malade et va bientôt mourir. Instantanément, toutes ses énergies se tournent vers sa mère, ce qui est normal, et se détournent, ici, de Geneviève.

Geneviève  n’a rien à voir avec la situation que Victor vit, mais ce qui se passe pour lui déclenche en elle une tempête d’émotions. Geneviève se retrouve projetée dans son schéma de rejet où s’enclenchent… les cinq étapes du deuil ! Guérir d’un schéma nécessite effectivement de passer par ces étapes pour arriver à la guérison.

Dans cet exemple, voici comment cette situation va éventuellement se dérouler (dans cet ordre ou un autre) :
1. Le déni : « Ben non, je me fais des idées, il m’aime toujours !».

Dans la réalité, c’est bel et bien ce qui se passe et la situation devrait s’arrêter là avec le complément suivant : « Il vit des choses difficiles ces temps-ci et a besoin de son espace. Je comprends ça. Je pense à lui et espère que tout va bien aller. Je suis là s’il a besoin de moi, etc. ».

La réouverture de la blessure déclenchée par l’attitude plus distante de Victor provoque cependant, chez Geneviève, un déboulage d’émotions incontrôlables qui est, au départ, tout à fait inconscient et qui ne laisse pas de place au complément ci-haut.

2. La colère : « Ça ne se peut pas qu’il ne m’aime plus ! Pourquoi est-ce qu’il me traite ainsi ?! Que lui ai-je fait pour mériter ça ?! Ce n’est pas juste ! etc. ».

Geneviève vient de tomber dans sa blessure. La petite fille intérieure – puisqu’il s’agit de son enfant intérieur qui est blessé, pas l’adulte qu’elle est – se débat contre cette situation et elle en veut à Victor de la traiter ainsi.

Dans les faits, elle n’est pas en colère contre Victor, mais contre elle-même de se faire encore vivre ce schéma (mais elle n’est pas encore consciente que c’est ce qu’elle vit). En effet, on n’est jamais en colère contre quelqu’un d’autre que soi-même. Les autres provoquent notre colère en nous faisant toucher à une blessure qui nous appartient à nous seuls et dans laquelle nous sommes déclenchés par certaines situations.

3. Le marchandage : À cette étape, la crise de rejet devient encore plus souffrante pour Geneviève. Elle a l’impression qu’elle ne compte plus pour Victor et va tout faire pour aller « récupérer » son attention, souvent en l’envahissant, en jouant à la victime, en manipulant, inconsciemment ou pas, etc., ce qui va le pousser éventuellement à la repousser encore plus, consciemment et avec raison cette fois !

4. La tristesse : Geneviève se convainc qu’elle ne compte plus pour Victor, qu’elle n’est ni aimable ni aimée et ne sait plus que faire pour récupérer son attention. Découragée, elle baisse les bras, arrête de se battre et se replie sur elle-même. Cela peut amener au désespoir profond où elle se dit, à tort bien sûr, que Victor ne l’aime plus et, par extension, qu’elle n’arrivera jamais à se départir de ce schéma, qu’elle sera toujours rejetée par ses amis, ses amoureux, etc.

À cette étape, normalement, la colère et la manipulation ont cessé, Geneviève étant découragée de se « battre » et réalisant que ça ne sert à rien d’agir ainsi, au contraire. La crise de victimite continue cependant éventuellement d’agir.

5. L’acceptation : Geneviève réalise et accepte que Victor a besoin d’espace et de temps pour lui-même, sa mère et sa famille et se retire… en toute conscience et paix – si elle a réglé son schéma de rejet – ou en victime, suivant à quelle étape elle est rendue dans son cheminement.

Si elle ne comprend pas ce qui se passe en elle, Geneviève va continuer de tenter de mettre la faute de son état malheureux sur Victor et, donc, continuer à jouer à la victime. C’est souvent ce qui se passe, d’ailleurs, jusqu’à ce qu’un jour, la personne prenne conscience qu’elle a ce schéma et décide de le déconnecter pour en sortir et ne plus le revivre.

Si elle comprend que ce sentiment de rejet lui appartient à 100% et que Victor n’en est que le déclencheur, elle va alors reprendre le pouvoir sur ses émotions, sur sa vie et sur son attitude, et guérir son schéma.
C’est là que le travail de guérison peut vraiment commencer… 

2. Le schéma

Une fois la présence et la forme du schéma arrivées à la conscience, ce qui est déjà un grand pas vers sa résolution, le travail de guérison peut commencer.

Geneviève est ici dans un schéma de rejet, pour continuer sur notre exemple. Elle se sent rejetée constamment, consciemment ou inconsciemment, par différentes personnes de son entourage. N’étant pas consciente de la cause de ce schéma, elle le reproduit régulièrement dans sa vie.

N’importe qui peut déclencher Geneviève dans son schéma de rejet là où d’autres personnes ne réagiraient même pas.  Cela peut être un collègue de travail, un patron, un ami, un amoureux, un parent…

Ce schéma provient de son enfance, ou d’avant sa naissance, dans le ventre de sa mère, ou à sa conception ou même d’avant, dans les vies ou générations antérieures, suivant les philosophies.

Prenons ici simplement le fait qu’elle a enregistré, toute petite, qu’elle ne méritait pas d’être aimée et, donc, elle se sent rejetée régulièrement par des personnes auxquelles elle s’attache. Il s’est passé au moins une situation, voire même plusieurs ensuite, qui ont fait que Geneviève a imprimé dans son esprit, son inconscient, qu’elle était rejetée, non aimé, etc. Il peut s’agir d’une phrase anodine comme d’une remarque très claire d’un de ses parents, par exemple, lui faisant sentir – et imprimer comme croyance -  qu’elle n’est pas aimable, pas désirée, de trop, etc. Il s’agit, en fait, d’une croyance limitative qui la freine dans ses relations puisqu’elle a une peur constante d’être rejetée si elle s’attache et, quand elle s’attache, elle vit des situations où elle se sent rejetée régulièrement.

(On a aussi, dans ce pattern, la dépendance affective, la peur de l’abandon et autres schémas qui peuvent intervenir, mais nous resterons sur le schéma de rejet pour cet article. Ceci dit, les autres schémas récurrents suivent aussi ces étapes de résolution).

3. La résolution du schéma

Geneviève se voit aller, se sent coincée, encore une fois. Elle se débat, ne comprend pas pourquoi elle se fait vivre encore une telle situation.

Elle passe les 5 étapes, cherche, nie (se) pose des questions, se met en colère, pleure, se décourage, va peut-être même consulter un thérapeute quand, un jour, une lumière s’allume : « Je suis en train de vivre encore une fois ce schéma de rejet ! ».

Le début de la fin de la résolution de son schéma de rejet vient de commencer.

En traversant les cinq étapes, une partie de la guérison a déjà pris place. Il reste à trouver la cause des croyances limitatives imprimées dans l’inconscient et à aller les déconnecter.

C’est alors qu’une chose importante doit avoir lieu pour que la guérison totale puisse prendre place : prendre la décision, avec son cœur et ses tripes et non juste sa tête, d’en sortir, de guérir, de déconnecter le schéma. Sans cette décision, la guérison ne pourra pas se réaliser.

Une fois cette décision prise, la vie amène ensuite à Geneviève les personnes et situations dont elle va avoir besoin pour l’aider à sortir de ce schéma. Le travail avec un thérapeute sera notamment bénéfique pour l’aider à toucher le fond de cette blessure, là où se trouve la cause du schéma, et pouvoir en guérir.

Finalement, un jour, sans crier gare, alors qu’elle regarde dehors en sentant qu’elle relaxe enfin dans ce schéma, Geneviève sent que son cœur fait un « poufffff ! » de relâchement. Elle se sent subitement bien, déposée doucement dans un espace de bien-être et de sérénité.

Elle ne se sent plus rejetée.

Elle sent qu’elle est aimable et peut être aimée sans danger…

Elle a refait la connexion entre son âme et son cœur…

NOTE : si la cause du schéma provient d’une vie/génération antérieure/passée/parallèle, suivant les philosophies, la vie amènera automatiquement les réponses à la guérison à qui aura sincèrement décidé de guérir. À partir du moment où on décide de/pour sa vie, elle répond. Pas toujours de la façon dont on voudrait, mais toujours exactement avec les réponses qu’on doit recevoir !

Avec amour et gratitude,

Dominique Jeanneret

Thérapeute, Québec


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