Petite pause dans le récit de mon voyage que je livre au compte goutte (j'espère ne lasser personne avec ce récit qui prend plus de temps et de billets que je ne le croyais à l'origine). Comme je suis quelqu'un qui aime prolonger son voyage par des lectures, j'ai entrepris la lecture d'un roman policier (mais l'intrigue policière est seconde ici par rapport à l'atmosphère) qui se passe à Venise et qui tourne au tour d'un célèbre tableau que l'on peut voir à l'Accadémia: La Tempête de Giorgione. D'autres célèbres tableaux feront leur apparition, ce qui fait que tout le livre tourne autour de l'art.
C'est un livre qui est souvent vanté pour son style et il est vrai qu'il est bien écrit, je ne dirai pas le contraire. C'est assez plaisant également de lire un roman policier qui tourne autour d'oeuvres d'art célèbres à Venise. Reste qu'un livre bien écrit ne veut pas dire qu'il soit passionnant pour autant, on peut s'y ennuyer et là, c'est le cas. La vision de Venise est un peu caricaturale (le truc du style la ville qui sombre), même si l'aspect poétique fait relativement bien passer le cliché, le personnage principal est un peu tête à claque car il se retrouve malgrè lui mêlé à une histoire et passe son temps à faire des actes qu'en fait on a du mal à comprendre, c'est un personnage un peu bancal dans ses motivations. L'aspect sexuel m'a laissé de marbre, on dirait que l'auteur se sent obligé arrivé à un certain nombres de pages de nous narrer les émois érectibles de son protagoniste (et un cliché de plus au passage, Venise, la débauchée !).
C'est peut-être moi qui suis un censeur un peu sévère, j'ai vu sur la toile que pas de personnes avaient bien aimé ce roman et je ne dis pas qu'il est dénué de qualités. Mais je n'ai pas du tout accroché et j'ai trouvé qu'en dépit d'un style bien supérieur à la moyenne, en dépit d'un bel habbilage, l'intérieur sonnait singulièrement creux et qu'à la fin, le lecteur restait sur sa faim.