Arroseurs arrosés ?

le 26 septembre 2007, Le Figaro révèle que le parquet de Paris a été saisi d’une enquête de Tracfin, la cellule anti-blanchiment du ministère des Finances, sur des retraits suspects de quelque 5,6 millions d’euros en liquide réalisés sur demande de Denis Gautier-Sauvagnac, président de l’UIMM, sur un compte de son organisation à la BNP entre 2000 et 2007.
Le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire, confiée à la brigade financière.
L’intéressé dément toute malversation.

Ce “brave” type, qui a largement subventionné les syndicats ouvriers sans jamais leur demander de reçu mériterait un coup de chapeau, en plus de sa retraite du même type ! Il s’est tenu tranquille depuis qu’on lui cherche des poux dans la tête et si sa prime de départ était destinée à acheter son silence, il l’aurait touchée au début de l’affaire… Les syndicats et la gauche poussent des cris d’orfraies sur cette “indemnité” pour cacher le véritable enjeu : aucun syndicat n’a déclaré qu’il était d’accord pour publier ses comptes. C’est pourtant, aussi, au coeur du dossier. Pour quelles raisons des partis politiques, des entreprises et même des particuliers devraient-ils rendre des comptes, et les syndicats non? Si ils sont si “clairs” qu’ils publient.
Les leaders syndicaux se permettent de faire la morale aux entreprises, sans appliquer pour eux la transparence qu’ils réclament pour les autres. La publication de leurs comptes serait un gage de visibilité et d’honnêteté envers la population. Le Parlement devrait pousser à cette transparence et, si la majorité ne le fait pas, la gauche toujours à la recherche d’un espace de crédibilité devrait se saisir de cette demande. En effet s’il y a “silence acheté”, c’est que les vérités ne sont pas bonnes à dire et certains devraient peut-être s’armer de prudence avant de se ruer à l’attaque.

L’arroseur arrosé ça fait toujours rire.

Pour l’opposition, l’indemnité de l’ex-président de l’UIMM sert à acheter son silence
LEMONDE.FR | 29.02.08