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Casse-toi...

Publié le 25 février 2008 par Adamantane
Casse-toi... Nous  serons bientôt  999 999, sans compter les femmes et les petits enfants, comme  le regretté Christophe commente un épisode de La famille Fenouillard,  à avoir jeté un œil  sur la saynette  où M. Triplemoi  envoie promener sans élégance excessive, et en usant d'une périphrase  un peu trop familière peut-être, un quidam refusant  un contact qu'il pensait salissant.  Pour ne pas abuser du droit de citation, je n'ai pas reproduit ici la totalité de ce nouveau chef d'oeuvre de la langue française ; les adeptes du parler banlieusard, dont je suis, y verront j'espère le signe fort d'une volonté d'empathie : enfin, il parle le même langage que nous... Les prédécesseurs du mari de Carla auraient peut-être tourné autrement la réponse ? Par exemple : Charles de Gaulle : Je me fais pourtant, Monsieur, une certaine idée de la poignée de main. Georges Pompidou : J'ai bien le droit de tirer la poignée d'un frigidaire ...Pourquoi pas la vôtre. Valéry Giscard D'estaing : Il n'y aurait pas tant de mains mal tendues, s'il n'y avait pas tant d'amateurs de malentendus. François Mitterrand :  Qui a peur de son ombre attend midi pour tendre la main. Pendant ce temps, les autres se saluent. Jacques Chirac : Qu'est-ce qu'elle a ma main ? Elle ne sort pas des fesses d'une vache... Les plumitifs polygraphes qui peaufinent les périodes présidentielles vont avoir fort à faire. A moins qu'ils ne rendent leur encrier devant tant d'obstination à ne pas prendre le pli du langage élyséen. Comment faire passer pour digne de la fonction assumée (enfin, présumée telle) cette réplique qui fleure bon la racaillangue ? J'en suis venu à me demander si l'on ne faisait pas beaucoup de bruit pour rien. Pourquoi ne faire un crédit d'intention à M. Triplemoi. Refléchissant à sa situation politique, n'en serait-il pas venu à s'interroger sur son avenir et, soliloquant, à se laisser aller à dire à voix haute, comme il arrive souvent aux grands esprits, ce qu'il lui convenait de faire ? Crédits : je remercie Charles de Gaulle – écrivain et mémorialiste –, Georges Pompidou – Major de l'agreg de lettres –,  Valéry Giscard d'Estaing – occupant du fauteuil n° 16 –, François Mitterrand – écrivain, douze ouvrages publiés, dont un en collaboration avec Marguerite Duras – pour leur contribution aux réponses imaginaires, phrases extraites de leur œuvre et que j'ai un peu retouchées. La réplique prêtée à Jacques Chirac est entièrement contrefaite, partiellement inspirée par un titre de Johnny Halliday,   mais plausible. Quant à  l'image, je l'ai empruntée au site médecine et santé (pour rester dans le sujet)

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