J'adore ce regard acéré qu'Anne Roumanoff porte sur l'arène politique française de mes d...
Un renard prénommé Nicolas sur une basse-cour régnait.
Mais il était contesté.
Il ne fait pas rentrer assez de blé.
Nous n’avons plus de grains à picorer, se lamentaient les animaux affamés.
Je fais de mon mieux, répondait Nicolas. Sans moi, ça serait pire, croyez-moi.
Il y a une énorme crise mondiale.
Ne l’oubliez pas, c’est infernal.
Beaucoup d’animaux voraces
Rêvaient pourtant de prendre sa place.
A gauche, la vache Martine et la pintade Ségolène
Crurent, un temps, pouvoir devenir reines.
Mais ce fut le pigeon François qui leur fit la nique.
Aidé, malgré lui, par le cochon Dominique,
Qui manqua d’aller à l’abattoir,
Pour avoir culbuté une grande poule noire.
Mais la pire ennemie du roi Nicolas et du pigeon François
Était la fille d’un loup borgne qui avait échoué à devenir roi.
Cette louve à la voix rauque et à la chevelure blonde
Se faisait passer pour une brebis aux yeux du monde.
Elle répétait comme une litanie : «Il faut plus de poulets
Pour renvoyer chez eux les animaux étrangers,
Sans eux, nous serions tellement plus heureux.»
Certains moutons l’écoutaient béats :
«Bêê, elle dit tout haut ce que nous pensons tout bas.»
Le pigeon François, le roi Nicolas, l’ours Mélenchon et la taupe Eva
Faisaient de leur mieux pour éradiquer la terrible maladie
Répandue par la louve déguisée en brebis
Qui avait pour nom haine et démagogie.
Hélas ! à six mois des élections, Personne ne sait encore pour de bon
Qui de la farce sera le dindon