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La Lampe du sanctuaire

Publié le 03 décembre 2011 par Unpeudetao

« Ô lampe ! que ton sort excite mon envie !
Ta destinée à toi, c’est de brûler pour Dieu !…
Que de choses tu dis à mon âme ravie,
Quand le voile du soir s’étend sur le saint lieu !
A ta douce lueur, l’enceinte vénérée
Semble n’avoir plus rien de ce séjour mortel ;
C’est un je ne sais quoi qui saisit la pensée
Et la concentre sur l’autel.

Et tu veilles toujours, pendant que je sommeille,
Seule auprès de Jésus ; mais plus d’une âme encor
Peut dire en sommeillant : Je dors, mais mon cœur veille,
Puisque toujours le cœur est avec son trésor.
Comme toi, de Jésus la compagne fidèle
Se consume à sa gloire et la nuit et le jour ;
Les incessants labeurs où s’épuise son zèle
Sont encor peu pour son amour.

Cependant la nuit cède à la naissante aurore,
Et tu vas éclairer un spectacle divin ;
Jésus vient sur l’autel, et tu brûles encore.
Il s’offre sous l’aspect de l’azyme et du vin ;
Il bénit ses enfants, les nourrit de lui-même,
Les rend toutes pour Lui prêtes à s’immoler.
Chacune alors retourne à ses travaux qu’elle aime,
Et tu ne cesses de brûler.

Ô Jésus ! nous aussi, lampes toujours fidèles,
Pour toi voulons brûler, pour toi vivre et mourir,
Afin d’aller nous joindre aux lampes immortelles,
Qu’au feu de ton amour tu dois sans fin nourrir. »
Ainsi près de l’autel gémit l’humble colombe,
Soulageant son exil par l’espoir et l’amour ;
Quand pourra-t-elle enfin, du repos de la tombe,
Voler vers l’éternel séjour ?

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