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Il n’y a pas d’histoire de l’humanité

Publié le 04 décembre 2011 par Copeau @Contrepoints

La citation du dimanche :

Il n’y a pas d’histoire de l’humanité, il y a seulement un nombre indéfini d’histoires de toutes sortes d’aspects de la vie humaine. Et l’une d’elles est l’histoire du pouvoir politique. Celle-ci est élevée au rang d’histoire du monde. Mais ceci, je l’affirme, est une offense à toute conception décente de l’humanité.

Karl Popper, La Société ouverte et ses ennemis (1945), volume 2, chapitre 25.

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Il n’y a pas d’histoire de l’humanitéSir Karl Raimund Popper (né à Vienne, Autriche en 1902, décédé à Londres, Royaume-Uni en 1994) est l’un des plus influents philosophes des sciences du XXe siècle. Il critique la théorie vérificationniste de la signification et invente la réfutabilité comme critère de démarcation entre science et pseudo-science.

L’œuvre de Popper ne se limite pas à l’épistémologie. Même s’il s’est toujours refusé à se présenter comme un philosophe politique, il n’en reste pas moins qu’il s’est beaucoup attaché au sujet. En la matière, ses idées sont fondamentalement libérales, comme en témoigne sa participation à la fondation de la Société du Mont Pèlerin aux côtés de libéraux engagés comme Ludwig von Mises, Milton Friedman et Friedrich Hayek. Popper propose une vision du monde dans laquelle la liberté de l’homme est fondamentale et doit être protégée.

Les deux ouvrages ouvertement politiques de Popper sont Misère de l’historicisme (1945) et La Société ouverte et ses ennemis (1945), écrits tous les deux au titre d’effort de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils ont pour point focal la critique de l’historicisme et des théories politiques qui en découlent. Le nœud de son argumentation est la preuve strictement logique qu’il est impossible de déterminer le futur, Popper s’étant attaché à défendre l’indéterminisme.

La Société ouverte et ses ennemis, écrit au début de la seconde guerre mondiale, est un plaidoyer passionné pour la démocratie, contre le totalitarisme de droite ou de gauche. À la société close et immuable à base de tribalisme et de magie, Popper oppose la société ouverte, contrôlée par la raison, où la volonté de l’individu peut librement s’exercer. À Platon, Hegel et Marx, il reproche de ne reconnaître l’histoire que pour ajouter qu’elle obéit à des lois qui déterminent le cours des événements : idée qui paralyse le progrès, en le soumettant à la fatalité historique.

  • Lire l’article consacré à Karl Popper sur wikibéral.
  • Lire l’article consacré à La société ouverte et ses ennemis sur wikibéral

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