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Conscience et matérialisme

Publié le 24 décembre 2007 par Zozo

La neurobiologie tend de plus en plus à expliquer entièrement la conscience humaine, c'est un fait. Non, la conscience ne serait pas un truc qui vole au-dessus de nos têtes, non, nous, humains, n'aurions rien de transcendant.

Le point de vue matérialiste

Avant toute chose, voyons les 2 grandes possibilités que nous avons pour la conscience. Soit on considère que la conscience est notre âme, notre esprit qui est au-dessus de tout et qui est "détaché" du corps. C'est notre petite voix intérieur. Et par nature, c'est transcendant, c'est-à-dire au-dessus de tout, détaché du monde. La deuxième possibilité est de considérer la conscience comme un pur produit de la matière. Notre cerveau est complexe, et en se complexifiant il pourrait ... se berner lui-même. La conscience peut être une espèce de "surcouche" logique qui se trompe elle-même, qui se fait croire qu'elle est dirigée par une conscience supérieure. C'est le point de vue matérialiste, et c'est le point de vue que la neurobiologie tend à adopter.

Le libre arbitre

Si on considère donc que notre conscience n'est que le fruit de notre cerveau, y a-t-il réellement un libre arbitre ? Allons-y par l'exemple. Si on doit faire un choix entre A et B, pourquoi choisissons-nous A plutôt que B ? Si seul notre cerveau a les commandes sur notre choix, alors, notre cerveau étant un élément physique comme les autres, il n'est régi que par les lois de la causalité (à l'échelle macroscopique, je vous laisse l'échelle quantique!). Donc au moment de "décider", le résultat de la décision ne dépendra que de l'état du cerveau au moment là, c'est-à-dire de l'agencement des neurones et de la communication qui s'opèrent entre eux. Donc le libre arbitre n'a pas sa place dans le matérialisme.

C'est plutôt gênant ...

Sans libre arbitre, que valons-nous ? Pas grand chose finalement. On n'agirait qu'en fonction de nos expériences passées et notre éducation, sur lesquels nous n'avons pas plus d'influence. Nous ne serions donc que des animaux, certes évolués, mais des animaux quand même.
Ah le "miracle" de l'évolution aurait créé des choses bizarres : des organismes qui se multiplient, puis qui se complexifient au point de devenir des animaux de plus en plus évolués, et au point de se berner eux-mêmes qu'ils ont un quelconque pouvoir sur le déroulement de leur vie...
Mais cette idée est-elle si étrange que cela ? Depuis Freud on sait qu'on agit majoritairement en fonction de notre inconscient, et depuis peu on sait que notre cerveau a une activité majoritairement inconsciente (90% selon cet article du CNRS). La science pousse la conscience dans ses derniers retranchements, il serait temps d'envisager sérieusement l'hypothèse qu'il n'existe pas de conscience, aussi gênant que cela puisse être ...


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