Je rentre de chez ma sœur. Une petite semaine très sympathique, des congés, un retour aux sources, plaisir de retrouver les siens et les origines.
Plaisir aussi de retrouver ma nièce, 13 ans, bientôt 14. Plaisir de retrouver l’adolescence. Un ado est un être particulier, c’est une espèce enrhumée en ce moment, qui refuse les médicaments pour se soigner, et qui en sortant refuse le contact d’une écharpe autour du cou, voir même laisse ouvert son manteau… c’est une espèce étrange l’adolescent.
Hier soir plaisir partagé d’un moment entre nous deux. Une discussion autour des garçons, je découvre qu’elle à un petit copain mais n’embrasse pas avec la langue car c’est « beurk » et que les bisous c’est juste plus mignon. En l’écoutant je me dis que j’aimerais retrouver cette innocence.
Puis au fur et à mesure je lui parle de la sexualité, elle me fait confiance, nous avons une relation agréable, elle peut se confier. Le temps pour moi de me projeter des années en arrière et de tenter de me souvenir de la jeune fille que je pouvais être à son âge. Impossible. On parle des garçons, des relations et au fil de la discussion sans vraiment rentrer dans les détails je m’aperçois que la sexualité est un dossier flou pour elle, qu’elle ne sait pas vraiment comment fonctionne une relation sexuelle et encore moins comment fonctionne un garçon. Je laisse esquisser un sourire, étrangement je suis rassurée devant autant d’innocence.
Une innocence qui sera vite rattrapée, le temps pour moi de me dire qu’en dépit de l’internet, des informations, de l’évolution de la société, l’innocence demeure, l’innocence perdure… et moi j’aime ça.