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Ouverture de la galerie Numeriscausa (Paris, France)

Publié le 28 novembre 2007 par Gregory71

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Après 3 années consacrées à la production et à la diffusion hors les murs d’œuvres contemporaines, Numeriscausa ouvre sa galerie.

Il était une fois…

Exposition d’ouverture / Galerie numeriscausa / 53 bld. Beaumarchais, 75003 Paris

Ouverture de la galerie numeriscausa. Jeudi 29 Novembre 2007.
Exposition collective / 30 Novembre - 22 décembre 2007
Vernissage le jeudi 29 novembre de 16h à 22h

Sniper, Samuel Bianchini
Se toucher toi, Grégory Chatonsky
Sur-natures, Miguel Chevalier
Monochromes, Reynald Drouhin
Shine, Arik Levy
Beauty By, Christophe Luxereau
Christ Mourant, Antoine Schmitt

Galerie numeriscausa :
53 boulevard Beaumarchais 75003 Paris / + 33 1 42 78 24 26
[email protected] / www.numeriscausa.com
du mardi au samedi de 14h à 19h et sur rendez-vous

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Communiqué de presse

Il était une fois… formule inaugurale pleine de promesses et d’histoires, employée ici à dessein pour évoquer l’ouverture de la galerie après plusieurs années d’expositions hors les murs.
Orientée depuis sa création vers la diffusion des arts interrogeant la technologie, Numeriscausa met aujourd’hui l’accent sur leur inscription décomplexée dans le champ de l’art contemporain afin d’en souligner les enjeux actuels : modification de la relation du spectateur à l’oeuvre, émergence de nouvelles narrations, mutation du statut des artistes et des collectionneurs. Pour cette exposition d’ouverture nous avons voulu réunir les artistes et les oeuvres qui nous semblaient à la fois représentatifs de cette actualité et correspondants à notre volonté d’hybrider les supports et les pratiques artistiques.

Entre installations interactives, design et tirages photographiques, chacun des artistes de l’exposition Il était une fois… revisite à sa manière l’histoire de l’art en donnant son interprétation des fondamentaux : la nature (Surnatures - Miguel Chevalier - création logicielle Music2Eye), la spiritualité (Shine – Arik Levy, Christ Mourant - Antoine Schmitt), les canons de la beauté (Beauty By - Christophe Luxereau, Monochrome - Reynald Drouhin) ou la participation du spectateur à l’oeuvre (Se toucher toi - Grégory Chatonsky, Sniper - Samuel bianchini).
Miguel Chevalier transforme les natures mortes en un tableau vivant à la fois minimal et luxuriant. Ses Sur-natures, plantes aux pixels colorés, réagissent au passage des visiteurs, se courbent et ondulent, formant ainsi d’insolites ballets végétaux sans cesse renouvelés.

Tandis que ce dernier aborde la nature par l’artifice, Antoine Schmitt et Arik Lévy proposent deux installations qui se confrontent et se renforcent l’une l’autre dans leur dimension spirituelle. Avec Christ Mourant, Antoine Schmitt interprète sans le dénaturer le thème de la croix, en laissant souffrir indéfiniment un christ synthétique, physiquement pendu et exténué. Arik Lévy quant à lui, propose Shine, un halo de lumière évoquant une présence suggestive à la frontière de l’art contemporain et du design. Beauty By de Christophe Luxereau passe de la sublimation de l’âme à celle du corps et interroge les canons esthétiques actuels. Dans cette série photographique, deux personnages, une femme-enfant et une poupée, exhibent la troublante beauté artificielle d’une image fantasmée.

Reynald Drouhin présente le projet Monochromes, aboutissement de son travail sur la fragmentation. Il renonce ici au pigment pour créer des monochromes constitués de micro-images. Créés par un programme informatique, ces monochromes numériques délivrent un contenu hétéroclite fait de la quantité inépuisable d’images qui circulent sur le Web. Pour Grégory Chatonsky et Samuel Bianchini, les oeuvres exposées ont en commun d’être à la fois présentes sur le web et d’inviter les spectateurs à manipuler une image qui se dérobe à eux.

Se toucher toi nous montre les mains d’une femme et d’un homme qui s’approchent, se frôlent et se caressent de manière autonome jusqu’à ce que le spectateur perturbe ce jeu de contact comme s’il touchait et contrôlait de façon invisible les mains du couple. Il en résulte un jeu de maitrise qui s’éclipse lorsqu’une main étrangère interagit depuis internet.
Sniper de Samuel Bianchini nous place face aux images morcelées d’une séquence vidéo de la chute d’une femme abattue par un sniper. À chaque fois que le spectateur survole une partie de l’image, il en révèle l’image suivante. Cette “profondeur de temps” devient alors l’objet de “la manipulation du spectateur”. Diffusées en ligne, ces deux oeuvres uniques continueront de vivre sur le réseau au delà de leur acquisition.

Ainsi, avec cette première exposition collective, nous souhaitons affirmer certains choix mais aussi provoquer une expérience à la fois questionnante et sensitive chez le spectateur. Si une exposition n’est pas la simple juxtaposition des oeuvres qui la compose et qu’il s’en dégage un inattendu, alors nous aurons reussi notre pari, une sorte de récit possible de l’avenir. Il était donc une fois…


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