Bordeaux remonte la pente

Les Girondins ont réalisé la passe de deux pour la première fois de la saison. Après Caen la semaine dernière, les voilà désormais tombeurs de Nancy hier soir (2-0). Cette deuxième victoire d’affilée permet aux hommes de Francis Gillot de se présenter, sur la pointe des pieds, à la 12e place, à un strapontin de leur meilleur classement de l’année (11e ; 5e journée).

Face à une formation nancéenne bien timorée, les Bordelais ont « fait le job », à savoir gagner proprement sans encaisser de but. C’est bien là l’essentiel pour des Girondins encore convalescents. Dans la même configuration tactique que la semaine passée (une défense Trémoulinas, Planus, Henrique et Sané ; Saivet en ailier droit et Bellion à la pointe de l’attaque en compagnie de Gouffran), les Girondins ont parfaitement maîtrisé les débats hier soir dans un stade Chaban-Delmas sonnant le creux (15 404 spectateurs). La faute sans doute a un temps de chien qui emmitouflait une rencontre qui débutait pourtant sur les chapeaux de roue : dès le coup d’envoi Nicolas Maurice-Belay centrait pour David Bellion qui reprenait le cuir. Son tir s’écrasait sur le poteau droit du but gardé par N’Dy Assembe. En bon capitaine, Plasil veillait au grain et poussait le ballon dans les filets (1-0 ; 1re). Cet avantage éclair au tableau d’affichage permettait aux coéquipiers de Marc Planus de jouer plus libérés. Henri Saivet se signalait en tentant sa chance au loin (34e). La deuxième mi-temps reprenait à l’endroit où les Bordelais l’avaient laissée : dans le camp lorrain. à la suite d’un corner parfaitement tiré par Plasil, Carlos Henrique s’élevait plus haut que tout le monde et catapultait le cuir dans les filets nancéens (2-0 ; 51e). L’homme en forme côté Girondin, Yoan Gouffran, n’était pas loin d’y aller lui-aussi de son petit but (75e). L’équipe dirigée par Jean Fernandez essayait tant bien que mal de porter la contradiction dans le camp girondin mais Niculae et ses comparses n’arrivaient jamais réellement à aller au bout de leurs convictions, à l’exception de Bakar qui se présentait seul face à Cédric Carasso mais qui manquait totalement sa frappe (43e), ou lorsque l’attaquant de Nancy défiait le gardien bordelais sur un violent coup de tête (63e).
Le plus dur reste à venir
Cette victoire, emplie de sérénité, ne saurait masquer toutefois la relative faiblesse des deux oppositions qui se sont présentées coup sur coup sur le pré bordelais. Les prochaines rencontres (Marseille, Sochaux puis Rennes) seront autrement plus délicates à négocier. « Dans l’ensemble, c’est une bonne soirée, estime toutefois Francis Gillot. On était un peu trop joueur par moments, on doit dégager les ballons chauds, on essaye de relancer. C’est ce qu’on leur demande à l’entraînement, mais parfois il faut savoir taper en touche ou devant. Et puis dans la récupération, il y a encore quelques progrès à faire. à la 44e minute, se faire transpercer comme on s’est fait transpercer, ce n’est pas normal. Il y a encore des choses à travailler ». • NB