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Vu ce matin sur pingoo, une vidéo postée cette nuit montre un dialogue savoureux entre un visiteur lambda et le chef de l'Etat au salon de l'agriculture hier.
Sarko se balade en serrant des paluches, à la manière Chirac (mais au pas de charge).
Un type refuse de serrer la main présidentielle.
- Touche-moi pas, tu me salis, dit-il (pas très fin non ?!)
- Casse-toi alors, casse-toi alors pauvre con, lui répond vertement Sarko
On entend alors quelqu'un dire au président :
- On est filmé là.
Sarko reprend le sourire, fait mine d'oublier le con qui voulait pas être sali, et reprend ses serrages de paluche.
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Aussitôt présente sur le site du Parisien, reprise par lenouvelobs.com, Libé.fr et backcich.info, elle a beaucoup beaucoup été vue, notamment sur dailymotion et youtube, mais sans respect des conditions d'utilisation, d'où les liens souvent cassés. Pas de censure, juste le droit d'auteur bien normal puisque c'est Le Parisien qui a acheté la vidéo (pas cher certes) au collectif de jeunes journalistes ayant tourné le truc.
[MAJ] La phrase de notre président bien-aimé, "j'aurais pas pas dû dire ça", titre de l'interview parue dans Le Parisien, est donc fausse. On se souvient que Nicolas Sarkozy n'est pas très client de repentance, à propos de la colonisation, pendant la campagne présidentielle. Il le montre à nouveau, laissant à ses conseillers le soin de réécrire ses interviews, et de faire son auto-critique.
Complètement imbu de lui-même, notre président en est incapable.
Tout comme est incapable Le Parisien de faire sauter une interview où certains propos décisifs n'ont pas été tenus tels quels, et surtout, repris en titre. Selon Libération, ils ont bien vu la réécriture élyséenne au Parisien, mais ont décidé de la passer, avant de se faire taper sur les doigts le lendemain par leurs lecteurs qui étaient face au président la veille et qui n'ont rien entendu de tel (la vraie interview non amendée est parue mercredi : lire).
Si cela avait été des "journalistes", nous en aurions sans doute jamais rien su, puisque TOUTES les interviews importantes sont "relues et amendées". Seul Le Monde daigne le préciser, tout en publiant peut-être parfois des propos qui n'ont pas été tenus, au-delà d'une reformulation plus claire que la parole spontanée parfois balbutiante.
Comme dirait l'ex entraîneur de Laure Manaudou, la presse française, c'est de la merde, "et pis c'est tout" .