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Il y a le feu au lac…Baroin ne sait plus où il habite

Publié le 06 décembre 2011 par Gezale
Ils ne manquent pas de culot, les gens du gouvernement. J'entends, ce matin, que Nicolas Sarkozy en appelle au rassemblement pour adopter « la règle d'or budgétaire » autrement dit un engagement constitutionnel (voté par référendum ou par le Congrès) de présenter les budgets des états en équilibre. M. Baroin, ministre de l'économie et des finances, l'homme qui osa qualifier l'arrivée au pouvoir de Lionel Jospin d'« effraction » invite également les socialistes (la gauche est majoritaire au Sénat) à s'unir à l'UMP pour montrer la cohésion des politiques face aux attaques spéculatives. Rien que cela. Ils ne manquent ni de culot, ni d'air. Il en faut tout de même beaucoup pour solliciter l'aval d'une opposition qu'ils humilient autant qu'ils le peuvent et insultent à toute occasion.

Il y a le feu au lac…Baroin ne sait plus où il habite

(photo DR)

 Il est vrai qu'il y a le feu au lac. Standard and Poors, une agence de notation, vient de placer 15 pays de la zone euro sous surveillance négative et on s'attend que les triples A deviennent en quelque sorte triple buses. Les contribuables européens sont en effet sur le point de se faire couillonner une fois encore par les marchés autrement dits ces fonds erratiques à la recherche du profit maximum en un minimum de temps. Comme aurait dit Coluche « ne vous inquiétez pas, vous, vous n'en êtes pas des marchés. » Pour en être, il faut ne pas avoir de patrie, ni de scrupules, ni de mauvaise conscience.
Pour s'en sortir, on fait comment ? « pas en proposant un nouveau traité » affirme Jean-Pierre Chevènement, « car cela demandera au moins 18 mois alors qu'il y a urgence. » C'est pourtant ce que préconise le couple Merkel-Sarkozy. Une seule porte de sortie refusée par les Allemands : autoriser la BCE (banque centrale européenne) à prêter en dernier ressort. Le souvenir des années vingt est encore très présent avec cette inflation qui permit à Hitler de conquérir la chancellerie. Pierre Barbaud n'écrivait-il pas en 1968 : « il faudra que la finance et le commerce se donnent une déontologie ou alors ils disparaîtront par leurs excès. » 1968, cela ne vous rappelle-t-il pas quelques événements ? L'époque actuelle y ressemble furieusement.

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