Homeland // Saison 1. Episode 10. Representative Brody.
Homeland est une série très forte. Oui, elle est arrivée en seulement dix épisodes à détruire émotionnellement un personnage à la perfection. Ce personnage ? C'est Carrie. La visite de Brody chez
elle pour lui dire que leur histoire n'aura pas de lendemain, que tout est fini, et qu'il vient vérifier que seul elle savait pour leur escapade romantique dans la forêt, le sadisme de Brody
ressort. Et c'est ce que je trouve d'excellent au fond car Brody, quoi que très émotionnellement touché il y a quelques années de ça comme on a pu le voir dans l'épisode précédent teinté de
flashback, finalement il ne fait que reproduire ce schéma sur les gens qu'il rencontre. Sa femme pourrait bien être la prochaine, même si pour le moment leur amour semble retrouver son état
normal pour la simple et bonne raison que Brody est approché pour se présenter au Congrès et que ça la fout mal si il a trompé sa femme. Ce qu'il n'a pas fait. Il va par ailleurs pardonné à son
meilleur ami, Mike, ses aventures avec sa femme. J'ai trouvé la scène entre les deux hommes très juste et surtout très bien menée. Il faut dire que le cast de la série est une de ses forces. Il
n'arrive pas à se froisser et pourtant, beaucoup de pages du scénario auraient pu les faire tomber.
Alors justement, Carrie est maintenant au fond même si il lui reste encore son travail pour pleurer. Durant la première partie de l'épisode elle va utiliser le subterfuge logique du chantage pour
troubler le fameux diplomate que l'on suit depuis quelques épisodes. Il se trouve que ce diplomate aime les hommes, et qu'elle est prête à divulguer cette information à la femme de ce dernier
afin de lui faire du mal si jamais il ne donne pas plus d'informations sur ses actions dans le pays. Forcément, cette menace ne fonctionne pas. Et j'aime Homeland pour ça car à l'instar de 24 (ce
n'est pas pour rien qu'elles ont toutes les deux les mêmes auteurs), la série arrive à nous jouer des cartes que l'on attend pas vraiment. Le coup de la déportation j'avoue ne pas y avoir pensé
mais cela prouve aussi que la CIA a bien les choses en main, et particulièrement Carrie qui va surprendre tout le monde en sortant cette carte de sa manche. Saul le premier. Ce dernier est par
ailleurs très peu présent dans l'épisode, il est accessoire mais sa présence se fait malgré tout ressentir dans ses multiples scènes.
Note : 7/10. En bref, un petit épisode pour Homeland mais toujours aussi passionnant.