François Hollande ne débattra donc pas avec Jean-Luc Mélenchon, il l’a annoncé lui-même aujourd’hui sur les ondes de France Inter.
On ne peut que le regretter, une clarification entre les positions respectives des deux candidats à la présidentielles auraient certainement intéréssé les électeurs, en particulier ceux de gauche.
En résumé très bref, JL Mélenchon préconise une sortie de crise par la croissance, notamment à travers des investissements dans la transition énergétique. Il propose par ailleurs que la BCE puisse financer directement les emprunts des Etats de la zone euro à un taux minimal.
De son coté, F. Hollande, du moins ce que l’on en sait à travers ses « pré-propositons » [ lire ici ] propose de commencer par une période de riguer jusqu’à fin 2013, avant de s’occuper de relance. Il propose un rôle accru de la BCE, mais contrairement à JL Mélechon, reste convaincu que ce sont les marchés qui doivent financer la dette des états, aux taux du marché. Pour cela il propose d’une part que la BCE puisse émettre des euro-obligations et d’autre part qu’elle puisse Racheter sur le marché secondaire les titres de dette des états en difficulté.
Cela parait un peu technique mais ces deux options sont diamétralement opposées. L’une considère que la monnaie n’est pas un bien comme les autres mais qu’elle constitue au contraire un bien public qui doit rester sous la maitrise des citoyens (Mélenchon) alors que pour l’autre, la monnaie est un bien comme les autres, qui doit être au contraire sorti de la sphère publique pour que seuls des opérateurs privés puissent en faire commerce (Hollande).
Ce débat n’aura donc pas lieu…dommage.
Publié sur LaDette2012.fr