le déjeuner sur l’herbe… (qu’ils ont fumé ou bien ?)

« L’Europe ne peut se construire uniquement sur l’austérité et la discipline budgétaire. En cantonnant l’Union européenne au rôle de père la rigueur, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel prennent le risque de casser le lien entre les citoyens et le projet européen, et de nous enfoncer toujours plus dans la crise.

La sortie de crise passe par plus de solidarité et de démocratie, par une relance politique de l’Europe. Malheureusement, ce ne fut pas au menu du déjeuner franco-allemand. La construction européenne ne doit pas payer l’addition.

La solidarité passe par la mise en place d’eurobonds (1) : l’accord franco-allemand s’y oppose. Elle passe par l’harmonisation fiscale, pour permettre aux Etats de taxer plus facilement les multinationales et créer les conditions d’une discipline budgétaire juste : pas un mot là-dessus ! Elle passe enfin par l’instauration de critères sociaux et environnementaux à l’entrée sur le marché européen.

Eva Joly, sur son blog

Ce qui fut au menu du déjeuner d’une Europe réduite aux acquêts à ce couple improbable et dérisoire au regard des enjeux (même les agences de notation ne les prennent plus au sérieux), c’est paraît-il, selon les médias autorisés, un nouveau traité entre amis (pas avec les grecs, hein, mais entre eux, gens et  pays de qualité…) avec de l’austérité, encore de l’austérité, une règle d’or qui signifie de l’argent mais pas pour vous, et toujours de l’austérité (pour les autres, pas pour eux). Le tout soumis au jugement de la cour européenne de justice,..

On croit rêver, mais non : c’est le cauchemard qui continue. Et ces gens là sont contents. Quel manque d’imagination…

On les vire quand ? je commence par devenir impatient d’en découdre, Et pas seulement avec un bulletin dans l’urne :  ils s’en foutent royalement, comme ils nous l’ont prouvé en 2005. Alors, leur nouveau traité, ils peuvent se le foutre au c…. (censuré). Tout cela relève du déni de démocratie et du délit d’initiés auquel il est temps de mettre un terme. Insupportable bouffonnerie. Faut que ça pète, bordel !

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(1) Exit les eurobonds dont notre avisé Président en la matière ne veut pas, là où de plus éminents économistes avancent des arguments plus construits, comme Joseph Stiglitz.