Nous arrivons tôt à Lijiang, et sous le soleil: nous allons pouvoir découvrir la ville dans les meilleures conditions.
Dès les premières minutes nous tombons sous le charme:




Les fleurs – des chrysanthèmes pour la plupart, égaient les moindres recoins des ruelles et canaux. La ville est souvent comparée à Venise, une référence mondiale. Pour moi, cela évoque plutôt Annecy





Nous ne savons plus où donner du regard, c’est vraiment mignon!


C’est l’heure de déjeuner: nous nous installons sur cette jolie terrasse, au dessus du canal:


Côté menu, on hésite vraiment: pattes de poulet (mais en fait on a les mêmes à HK), brochettes de sauterelles grillées, larves… vivantes (au moins, elles sont fraîches!)…




En tout cas, il semble qu’Alexis apprécie notre choix



Pour bien digérer, une promenade s’impose.
Sur la place principale de Lijiang…


… on croise aussi bien des rapaces…


… que des villageois en pleine démonstration de danses traditionnelles:



Dans Xinhua Jie, la rue des restaurants, l’un d’entre eux attire notre regard



Nous sortons de la vieille ville en direction du Nord. Ces deux grandes roues à eau marquent la limite de la ville piétonne.


En chemin vers l’Etang du Dragon Noir, les boutiques sont axées sur la viande de yak, la spécialité régionale.
Dans ce restaurant, les pièces de viande sont accrochées le long du mur:


Plus loin, c’est carrément la carcasse qui est exposée sur le trottoir – éventrée, ce qui permet aux enfants de prendre une leçon d’anatomie gratuite!!


Pour ramener un souvenir, rien de tel que le yak séché. C’est tellement bon que les vendeuses n’hésitent pas à mettre en bouche les morceaux avec les pinces destinées à servir les clients, sans aucune discrétion!
Pour la consommation immédiate, on peut aussi choisir un yaourt au lait de yak…


Le long de la rivière Yu, on trouve encore des villageois en train de laver des vêtements…


Nous voici dans le parc de l’Etang du Dragon Noir, d’où la vue sur le Mont Enneigé du Dragon de Jade (ça commence à faire beaucoup de dragons!) est l’une des vues les plus célèbres de Chine – et on ne peut réfuter cette célébrité!



Pas facile d’avoir des photos avec toute la famille et des têtes ‘correctes’: nous faisons plusieurs tentatives, pas parfaitement concluantes (à la fin Alexis pleure carrément!)…



La visite se fait dans des conditions quasi parfaites. Il y a des touristes bien sûr, mais en quantité ‘raisonnable’. Si on en croit nos guides, il y a des saisons où la visite de Lijiang peut tourner au cauchemar (j’imagine bien le scenario ‘Zhouzhuang’…). La ville reçoit la visite de 4 millions de personnes chaque année, ce qui fait une moyenne de 11 000 par jour, soit plus du 1/4 de la population locale…




Dans ce parc, il n’y a d’ailleurs pas que des touristes. C’est aussi un lieu de détente apprécié des villageois. Les hommes jouent et les femmes papotent



Près de l’étang, l’institut de recherche Dongba présente des objets traditionnels de la culture Naxi dont Lijiang est le berceau.
On peut découvrir le diagramme des devins, avec au centre une grenouille – l’animal fétiche des Naxis, et des exemples d’hiéroglyphes symbolisant l’écriture Naxi. Ce sont les seuls hiéroglyphes encore utilisés au monde. Dans les faits, seuls les initiés peuvent les décrypter, en particulier les Dongbas ou Chamans.



En retournant dans la vieille vieille nous tombons justement sur le Chaman. Cela ressemble à une attraction à touristes et pourtant il s’agit bien d’un véritable prêtre ou sage hautement vénéré par l’ensemble des Naxis.


Un peu moins ‘class‘: le ramassage des ordures. Une petite musique annonce le passage du camion et les riverains affluent chargés de leurs poubelles. Je n’ose pas parier sur le lavage de mains des cuistots après l’opération…

Direction à présent la colline du Lion…
En chemin, nous apprécions ces recommandations:


Dans la famille “Faites ce que je dis mais pas ce que je fais”!! Mais bon, le Yunnan était à peu près propre et nous n’avons pas observé de comportements aussi choquants que dans les grandes agglomérations… (où la rue=la poubelle)
En haut de la colline un pavillon a récemment été construit afin d’améliorer la vue sur Lijiang.


C’est en effet très chouette:


Ca a rendu les enfants euphoriques…

Pour mémoire, nous sommes toujours en altitude, la ville est située à 2400m! Je reste un peu déroutée par l’étendue du plateau…
Les toits de la vieille ville se chevauchent presque:


En 1996, un séisme de magnitude 7 à proximité de Lijiang a beaucoup endommagé la vieille ville. Les autorités ont cependant constaté que les constructions anciennes avaient moins souffert que les plus récentes, signe que l’architecture traditionnelle, utilisant pierre et bois, était plus résistante que celle basée sur le ciment. Les bâtiments ont rapidement été réparés ou reconstruits, notamment grâce au soutien de l’Unesco . La ville a d’ailleurs été classée au patrimoine mondial en 1999.

L’Unesco a tout de même menacé de retirer cette distinction en 2007, devant l’urbanisation galopante et en particulier à cause d’un projet de parc de vacances de 17 millions de m²!!!
Malgré les rénovations indispensables, conséquentes au tremblement de terre, la ville ne dégage pas la même impression de neuf que Dali. J’ai un peu de mal à m’expliquer pourquoi mes impressions sont si différentes, peut être grâce aux fleurs et aux canaux…
En tout cas, s’il y a bien un domaine qui manque d’authenticité dans la ville c’est celui des commerces. Il y a beaucoup d’artisanat, certes, mais ce sont tout le temps les mêmes boutiques. Et il est plus que permis de douter de l’origine de la marchandise (le made in china n’est pourtant pas un problème ici


Encore une fois, cela ne gâche pas notre plaisir de flâner – et nous piétinons pendant longtemps pour en voir un maximum!


Alexis profite d’une sympathique table à langer





Le soleil se couche et la vieille ville se transforme.

Les lanternes fleurent bon la Chine…


… mais du côté des bars c’est un peu n’importe quoi: musique à fond, genre techno-ethnique, spots multicolores, danseurs en tenue plus ou moins traditionnelle, chorégraphie proche des derviches tourneurs… Un peu étrange!


Par contre, la mairie a su mettre en valeur ses joyaux:




Un dernier tour de piste avant d’aller diner.


Nous tombons sur ce puits très ancien:


Au menu ce soir, des spécialités tibétaines: pommes de terre sautées, raviolis légumes et yak, les fameux ‘momos’ croquettes au fromage de brebis et au miel (on a eu du mal… mais c’était pas pire que le fromage de chèvre frit du midi, aussi avec du miel…)…



De toute façon, quand il s’agit de manger, il y en a un qui est toujours content


Si vous voulez en savoir plus sur la culture Naxi, j’ai trouvé ce site très bien documenté.
