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Trouver un emploi en buvant un café : pourquoi pas ?

Publié le 06 décembre 2011 par Sophie Dautremant

Article à lire en intégralité sur le Progrès

Insertion professionnelle. Jeudi, au cinéma UGC ciné-cité à Lyon, des jeunes se sont pressés au café contact de l’emploi pour tenter de convaincre des recruteurs.

« Nous proposons des contrats en alternance dans le bâtiment ». « L’an prochain le GEIC propreté embauchera une trentaine de jeunes »… Les annonces se succèdent au micro qui circule de table en table. Au bar du cinéma UGC de la Cité Internationale, 24 organismes de formation et entreprises ont rendez-vous avec des jeunes de moins de 26 ans invités par Ingeus.

Depuis 2008, cette société est mandatée par la préfecture du Rhône pour favoriser l’insertion professionnelle de jeunes demandeurs d’emploi habitant dans des quartiers défavorisés via un « contrat d’autonomie ». Cette intervention entre dans le cadre du plan national Espoir banlieue (voir ci-dessous).

Les conseillers d’Ingeus doivent s’adresser à des jeunes peu ou pas diplômés. Le « rendez-vous au café » fait partie d’un accompagnement dans leur recherche d’emploi ou de formation. Inventée en 2007 par Paul Landowski, cette forme de job-dating a du succès. « On démystifie les entretiens, on crée du lien direct. Les entreprises gagnent du temps » soutient cet ex-chômeur. C’est lui-même en recherchant du travail qui a généré ce type de formule conviviale.

Montrez-moi votre CV… Quelle est votre dernière expérience ? Êtes-vous disponible immédiatement ? Sur place, les recruteurs évaluent en moins de dix minutes le potentiel des candidats. La plupart ont entendu parler d’Ingeus par le bouche à oreille. Ils citent spontanément la bourse de 300 euros par mois qui soutient leurs démarches. Ils se montrent à la fois satisfaits de leur accompagnement mais assez désabusés en ce qui concerne leurs chances. « Je cherche depuis huit mois un travail dans la vente. J’ai déposé plein de CV dans des magasins et j’ai eu un seul entretien » indique Lilia, 24 ans, un niveau BEP secrétariat. « J’ai l’impression que le diplôme compte davantage que l’expérience » soupire la jeune femme.

Muriel Florin


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