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Reportage « en Chine avec l’expat » : la grande pagode de l’oie sauvage.

Publié le 10 décembre 2011 par Kelin

Avant de parler du film d’aujourd’hui, j’ai à nouveau une grande nouvelle à vous annoncer : Caili est enceinte, derechef ! Angelo, notre fiston pour lequel nous ne cessons de fondre à chaque moue, aura à peine fêté ses seize mois qu’un petit frère le rejoindra, au solde des congés du nouvel an chinois.

Nous avons certes mis du temps à nous marier –après quatre ans de vie commune-, mais nous accélérons copieusement la construction d’une famille. Au-delà du bonheur d’être papa pour la deuxième fois –en si peu de temps-, je vous prie, par avance, d’excuser mon manque d’assiduité à alimenter le blog aussi rapidement que je le souhaiterais durant l’année qui vient. Ce qui ont eu des enfants me comprendront : c’est déjà un travail à plein temps avec un seul rejeton, et nous venons d’en rajouter une couche qui, même si merveilleuse, n’en sera pas moins chronophage. Mais bon, assez évoqué mon agenda familial et vidéaste : place au film. Comme d’habitude, je reprendrais le clavier après la projection pour vous en dire un peu plus. Voir en HD sur ExposureRoom Je m’étais imposé de finaliser les trois reportages portant sur Xi’an avant la naissance de mon deuxième fiston. Or nous sommes début décembre, et je ne vous propose aujourd’hui que le premier, alors que le petit devrait arriver sur Terre à la mi-février. Bref, mon optimisme a été, une fois encore, teinté d’un manque de clairvoyance flagrant. Même avec la meilleure volonté du monde, je ne pourrais finaliser les deux prochains films dans les deux mois. Au mieux, il m’en faudrait le double. Mais cela ne m’empêchera pas d’avancer, et ce dés que j’aurai publié le présent article. Pour autant, sachant le temps que prend le montage de la série, j’avais pris les devants, en travaillant sur les trois épisodes en même temps, depuis mi-septembre. Ainsi, la voix-off des deux prochains a été aboutie en même temps que celle de l’épisode d’aujourd’hui. Ca n’en a pas l’air, mais le temps de recherche, de documentation, et de recoupement de l’information –pour éviter d’énoncer trop de bêtises-, est assez conséquent. Au même titre, le dérushage pour les trois épisodes a été mené de front. Ces deux étapes, déjà abouties, doivent me permettre de gagner quelques jours de travail. Néanmoins je n’ai démarré ni le montage, ni les animations, ni les titres, ni le mixage sonore sur les deux prochains métrages. Plus que raisonnable, il est lucide de dire que je n’aurais pas terminé ce triptyque dans les deux mois. Mais je ferais le maximum : si au moins le second pouvait être en ligne avant que Caili n’accouche, ce sera une semi-réussite. Ne souriez pas : pour le double épisode « le festival du printemps », je tenais absolument à ce que tout soit en ligne avant la naissance d’Angelo. J’avais publié les deux films le 3 octobre 2010, et Angelo naissait le lendemain : de justesse ! Une performance idoine, cette fois-ci, tiendrait du miracle.    Comme précisé plus haut, cet épisode est le premier d’une série de trois qui présenteront certains aspects de l’Histoire de la Chine liée intimement à la ville de Xi’an, à travers la découverte de trois lieux touristiques. Le prochain épisode, « les thermes de la clarté glorieuse » évoquera l’une des « quatre grandes beautés » rapidement abordées à la fin de l’épisode que vous venez de voir, et dont la relation avec l’empereur Xuanzong entraina, involontairement, la guerre civile la plus meurtrière de toute l’histoire de l’humanité. Ce n’est donc pas un hasard si j’évoque « les quatre grandes beautés » à la fin du métrage, mais pour introduire le suivant. Le troisième et dernier épisode proposera un voyage dans le temps, il y a vingt-deux siècles, à la découverte de l’armée de terra-cotta, et du premier empereur qui en a été à l’origine. Ensuite, même si ce n’est pas complètement décidé pour l’instant, je pense que je devrais plancher à nouveau sur trois épisodes qui relateront une croisière de trois jours sur le Yangtsé. Le paysage y reste inoubliable, et j’ai là, de mémoire, quelques rushs de qualité à monter. Après cela, qui, au mieux, en termes de publication sur le blog, devrait nous acheminer vers l’été prochain, je devrais travailler sur les deux épisodes qui, jusqu’ici, me fascinent le plus: le récit de funérailles traditionnelles chinoises. Car, du fait de la différence culturelle, ces obsèques restent une des expériences les plus étonnantes qu’il m’ait été donné de vivre. Concernant le présent épisode, ma satisfaction quant au résultat est très limitée. Et c’est un euphémisme. Notez néanmoins que c’est le cas après chaque montage ! Comme toujours, la visite de la pagode a été très rapide, sous la pluie, et je n’ai pas cumulé suffisamment de rushs de qualité, à tel point que j’ai du palier à ce manque en insérant quelques photos prises lors de l’excursion. Sans vouloir m’absoudre de l’amateurisme chevronné du résultat, il faut replacer la série dans son contexte : depuis 2005 que j’ai acquis ma petite caméra numérique, j’ai cumulé des dizaines d’heures de rushs, sans véritable finalité sur l’instant, autre que familiale –même si depuis le début je souhaitais m’adonner au montage-. Et l’objectif, dans un premier temps, de la série « en Chine avec l’expat », reste de mettre à profit ces quelques –dizaines de- kilomètres de pellicule… Avant de passer à des montages scénarisés d’avance. Sans partie pris négatif, il y a de bonnes choses qui en découlent : cela oblige à faire preuve d’inventivité, et à s’escagasser les méninges pour arriver à un résultat potable. Ainsi, le manque de rushs concernant uniquement la grande pagode de l’oie sauvage m’a permis d’en dire un peu plus, même si très brièvement, sur d’autre monuments de Xi’an, que je n’aurais pas évoqué autrement. Cela m’a permis aussi d’aborder plus en profondeur l’importance du roman « le voyage en Occident » au sein des « quatre livres extraordinaires », même si cette « profondeur » est tout à fait relative : en dix minutes imposées pour chaque reportage, je ne peux pas rentrer dans les détails. Malgré tout, et c’est peut-être la seule chose qui me corresponde dans le film, j’aime assez cette entrée en matière à la fois littéraire et historique avant de visiter la pagode, qui m’aura par ailleurs permis de définir, certes très rapidement, ce qu’était la route de la soie. L’illusion du cinéma le permettant, tous les plans n’ont pas été filmés à Xi’an. L’intégralité des intermèdes où je fais mon intéressant en déclamant mon texte face à la caméra, ont été filmés il y a quelques semaines à Suzhou, au sommet des remparts de la ville, d’où j’ai l’outrecuidance de prétendre qu’il s’agit de ceux de Xi’an. Dans les deux cas, et c’est là que l’illusion opère, je doute que qui que ce soit ne voie la différence. Ce qui est amusant à savoir, c’est que trois ans séparent les séquences filmées à Xi’an de celles prises à Suzhou. Tout ce que j’espère, c’est que vous excuserez cette tricherie. D’une part, il y en aura d’autres au cours de la série –je pense même, à l’avenir, scénariser ainsi de plus en plus d’épisodes-, et d’autre part, je trouve que vous présenter personnellement le reportage rend celui-ci un chouia plus vivant. La série s’intitule « en Chine avec l’expat », et familiariser le spectateur avec « l’expat » en question me parait important. Et puis, sans vouloir oser une comparaison risible, je ne fais là que reprendre le leitmotiv de François Truffaut, qui annonçait ne pas souhaiter aboutir de chef-d’œuvre, mais juste réaliser des films pleins de vie. Ne critiquez pas Truffaut, car il est bel et bien arrivé à ses fins : tous ses films sont très vivants, pour autant, à mon humble avis cinéphilique, il n’a pas fais de chef-d’œuvre, à part « les 400 coups » et « le dernier métro », peut-être. Pour finir, l’intendance familiale au quotidien, ou le travail, ne m’empêchent pas de songer au devenir de la série. En refaisant les comptes des rushs exploitables dont je dispose encore, j’ai de quoi, a priori –mais ça changera peut-être au gré de mon humeur d’ici là-, finaliser vingt-et-un épisodes : il en reste donc encore onze à monter. J’ai déjà songé au vingt-deuxième, qui sera en fait le premier, car il s’agira d’une introduction. Sachant que j’ai mis deux ans et demi à monter les dix premiers épisodes, j’en ai donc encore pour trois ans devant moi. Mais je tiens bon !... Ensuite, et bien, je ne sais pas trop. Ce que je réalise, c’est qu’avec vingt-deux épisodes uniquement, je n’aurai pas réussi à brosser un portrait satisfaisant de la Chine, telle qu’elle se présente pour un occidental y vivant. Et si je souhaite aller au bout de la démarche, pas loin d’une quinzaine d’épisodes complémentaires s’imposeraient. Je n’en suis pas encore là, et vous donne dans un premier temps rendez-vous au plus tôt pour le prochain épisode, qui vous fera rencontrer Yang Guifei, une des « quatre grandes beautés » de Chine, qui sonna le glas du règne de l’empereur Tang Xuanzong, entrainant la mort de plus de trente millions d’individus, il y a mille trois cent ans. Pour comprendre son importance dans l’histoire chinoise, nous visiterons Huaqingchi, le palais des sources chaudes qu’elle fréquentait, dans la banlieue de Xi’an. Au risque latent de ne pouvoir publier ce film avant Noël, il me reste à vous souhaiter à tous, ainsi qu’à vos proches, d’excellentes fêtes de fin d’année.

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