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Dans l’ombre d’un doute et d’un Dalhia Noir

Publié le 11 décembre 2011 par Thierry Piguet

parfum inoubliableAssis à la terrasse du café , il commencait à s’impatenter. Elle n’était toujours pas là. Quand allait elle arriver ?
Le froid s’immisçait dans la terrasse couverte. Le garçon venait de poser sur la table la tasse de thé, le sucre et la théière. D’un geste mécanique il se saisit de la cuillère, créa un léger tourbillon dans la tasse et contempla le sucre se dissoudre lentement comme une ombre qui disparaît ou un fantome qui s’échappe.
La chaise a coté de lui, bougea. Elle venait de s’assoir. Allure stricte et distinguée. Robe rouge vif sous son manteau noir. Elle sorti de son sac Prada un petit crochet metallique fixé sur un mini cylindre qui permet à la femme de suspendre son sac à main à une table.
Sa main fine et nerveuse aux ongles vernis noir, se tendit vers le garçon. Un “Earl Grey s’il vous plait”, lui demanda t- elle d’une voix grave, empreinte d’un certaine douceur, mais suffisamment ferme pour apparaître comme un ordre. Ses cheveux tirés en arrière lui donnait une allure de femme exigeante et peut être même un peu rigide.
-ça va ? – lui dit elle en se tournant vers lui avec un sourire rapide.
- Je commençais à me poser des questions. Allais tu venir ? – lui répondit il en la regardant intensément avec un certain trouble.
- Tu sais bien qu’on ne maîtrise pas tous les éléments de la vie. Les chemins du destin sont quelquefois sinueux. Je n’avais pas prévu de passer initialement, mais le chevalier du temps m’a indiqué ta direction – dit elle avec un sourire énigmatique.
- Cela me fait plaisir de te voir. T’imaginer seulement reste un exercice qui délivre beaucoup de frustration. Ta robe te vas bien. Tu devrais remettre du rouge à lèvres pour être raccord.-
- Je le ferais après avoir bu mon thé. Je ne veux pas créer une ligne de tasses à café pour cet établissement.-
dahlia noir givenchyIl aimait bien le dernier Givenchy qu’elle portait. Un parfum floral et poudré au nom mystérieux de Dalhia Noir, fleur mystérieuse qui n’existe pas.
- Nous devons aller dîner chez les Pignon ce soir, ils nous attendent à 20h30. -
Elle lissa ses cheveux les ramenant sur son épaules gauches.
- Un bon film m’aurait bien plus, mais c’est vrai que ce dîner peut être intèressant. Il y aura des esprits cultivés – ajouta t’elle après un bref silence.
- Oui, reprit il et d’autres qui sont restés encore à l’état de bourgeon défraîchi. Tu crois qu’elle aura fait un plan de table. On peut lui suggérer par sms de ne pas te mettre Jean Marc comme voisin s’ il est présent.-
- Cela sera la surprise . On leur apporte des chocolats, une bouteille de vin, ou des fleurs ?
- Moi j’opte pour les fleurs. Iris, Rose ou mimosas. La rose est classique, le mimosas quant à lui propose une superbe couleur jaune vif.- Il lui versa un seconde tasse de thé.
- Oui c’est une belle fleur qui offre une couleur de printemps en plein hiver. Mais on n’en trouveras pas actuellement, c’est trop tôt. Il nous reste les Iris.

Cette discussion presque banale d’un quoditien qui lui échapait lui semblait étrange. Il venait de porter sa tasse à ses lèvres et en la reposant sur la table, il constata qu’il n’y en avait qu’une. Personne n’était assis à coté de lui. Son désir d’être amoureux l’avait encore entrainé à s’imaginer avec quelqu’un. Mais il n’y avait personne. Rien qu’une solitude ronde et lourde comme le pilier du café derrière la vitre. Aucun chevalier du temps n’avait surgi de derrière cette colonne pour lui dire que le moment était arrivé. Sa solitude affective ne se dissoudrait pas dans cette tasse de thé.
Une jeune femme blonde se pencha vers lui. “je peux vous prendre la chaise”. Le temps qu’il réagisse perdu dans ses considérations, qu’il interprète cette situation d’homme seul autour d’une table d’un café, elle avait saisi le dossier, souri rapidement et claqué un merci clair et sonore pour se joindre à un groupe de 4 jeunes qui venait de s’installer en pianotant sur leurs smartphones. Elle portait un bonnet de laine rose pâle.

La fragrance poudrée, boisée et suave est construite non pas autour du dahlia… mais à partir de trois notes principales. Il s’agit du mimosa, de l’iris et de la rose, qui contribuent à donner au parfum un caractère poudré, presque ouaté. On retrouve en fond le patchouli, le bois de santal et la fève tonka qui confèrent à la fragrance son caractère davantage chypré. Parfumeur : François Demachy.
Notes de tête : Mimosa, Rose
Notes de cœur : Iris, Notes Poudrées
Notes de fond : Patchouli, Santal, Feve Tonka

En savoir plus sur le parfum : Osmoz- Givenchy- Dalhia Noir



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