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au Front de gauche, de quels droits on se chauffe…

Publié le 11 décembre 2011 par Mister Gdec

au Front de gauche, de quels droits on se chauffe…Art. 21.3 (« la volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics »)

Voilà 63 ans, le 10 décembre 1948,   58 États -Membres de l’Assemblée générale des Nations-Unies signèrent la fameuse Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Ce document sert depuis de texte de référence en matière des droits fondamentaux des êtres humains.

Force est de constater qu’en France, ces droits sont en recul à tous les degrés de la vie sociale, économique et politique. Nous assistons à une véritable gabegie démocratique que l’épisode du référendum sur le Traité Constitutionnel européen de 2005 a élevé à des degrés rarement atteints. Le peuple avait alors dit clairement « NON » à une Europe libérale, le peuple avait refusé ce traité parce qu’il ne tenait absolument pas compte de l’humain et de la question sociale. Mais le gouvernement a fait la sourde oreille, la réponse ne lui avait pas convenu, il a donc allègrement foulé du pied l’article 21.3 de la Déclaration mis en exergue ici. Nous en constatons aujourd’hui les désastreuses conséquences en Europe. Les marchés font la loi et font pression pour que les gouvernements de droite et de la sociale-démocratie pillent leurs peuples, les livrent au chômage et à la misère.

Que doit-on penser d’un gouvernement qui mise tout sur la division et l’exaltation des communautarismes, sur la stigmatisation des immigrés, sur le répressif et la dépolitisation des populations des banlieues? Que ce gouvernement est celui des puissants, celui qui à l’incurie sociale ajoute la curée des 99%. L’obsession sécuritaire, les assauts menés contre l’indépendance de la justice (atteinte à l’article 10) et qui ont conduit récemment à la colère des juges d’instructions, la chasse aux sans papiers (atteinte à l’ article 14 : « Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État »), la précarisation des conditions de travail. Le 24 avril 2010, La France s’est vue épinglée à propos de la chasse aux Roms par la Haut Commissaire de l’ONU aux Droits de l’Homme, Navi Pillay, pour la politique xénophobe d’un gouvernement qui « ne peut qu’exacerber la stigmatisation des Roms et l’extrême pauvreté dans laquelle ils vivent », ainsi que pour la vétusté de ses prisons et la surpopulation carcérale.

Depuis Mai 2011, c’est la liberté de réunion et d’association (Art. 20.1) qui se voit bafouée par la répression policière toujours plus violente contre les rassemblements des « indignés » à Paris, Lyon et dans d’autres villes françaises, des citoyens qui n’ont pour seul but que de se rassembler pacifiquement pour se réapproprier les outils fondamentaux de la démocratie.

Les Droits de l’Homme ne pourront être effectifs que lorsque nous dépasserons le système libéral agonisant dont nous subissons les derniers sursauts, et qui à travers les politiques d’austérités imposées partout aux peuples d’ Europe, inflige des conditions de vie et de travail intolérables (atteinte à l’art. 23.1 : « Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage »).

Ça suffit, le front de Gauche appelle de ses voeux un projet de société qui permette le respect des Droits de l’Homme en replaçant l’Humain d’où il n’aurait jamais dû sortir : au coeur de la politique. La droite et la sociale-démocratie jouent sur notre peur et l’ignorance de nos droits, qu’en cette année, nous leur montrions de quels Droits on se chauffe.

Guillaume Beaulande, source


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