Magazine France

Peut-on réformer le syndicalisme français ?

Publié le 13 décembre 2011 par Jeunegarde

syndicats_0 En ce jour de mobilisation syndicale contre les différents plans de rigueur votés, dont la participation s’annonce d’ores et déjà faible, n’est il pas légitime de s’inquiéter de cette crise du syndicalisme en France tant au niveau de ses effectifs, de sa représentativité, de son organisation, voir de son financement ? Avec 8 % de salariés syndiqués, plus faible taux des pays de l’OCDE, 2 % seulement chez les moins de 30 ans, on peut se demander si les syndicats répondent aux attentes des salariés, notamment sur la question de la précarisation. Dans ses premiers mois de gouvernement, Sarkozy a impliqué les syndicats dans toutes les négociations concernant le droit social selon un calendrier et un ordre du jour dictés par le patronat. La menace de légiférer en cas de désaccord ou d’échec des négociations sert de prétexte à tous les reculs : « mieux vaut un mauvais accord qu’une loi qui serait pire encore » !

Dans les grandes entreprises et les grands groupes, les responsables syndicaux enchaînent réunions de discussions et négociations sans prendre le temps de consulter ni les syndiqués ni a fortiori les salariés. Ces structures de concertation hors du contrôle de la base ont pour conséquence un éloignement de plus en plus important de celles et ceux qu’ils sont censés représenter.

Se pose également la question du financement des syndicats de plus en plus dépendant du patronat et de l’État alors que la part des cotisations des adhérents est devenue minoritaire. Des problèmes de financement occulte notamment dans les comités d’entreprise apparaissent et c’est sans compter sur l’enterrement du rapport parlementaire sur l’argent des syndicats qui notait une certaine opacité dans l’utilisation des fonds…

A cela s’ajoute la division entre les grandes centrales représentatives sur le terrain de la mobilisation mais aussi idéologique – réformiste ou contestataire – même si certains ne veulent pas en entendre parler.

En 2013, lors des prochaines élections professionnelles, la CFTC pourrait perdre sa représentativité en n’obtenant pas 8 % des voix d’où son combat aujourd’hui sur la question de la représentativité des syndicats.

Alors comment rendre les syndicats plus attractifs : l’adhésion obligatoire pour tous, passant par une cotisation minime, prise en charge par les employeurs ?



Retour à La Une de Logo Paperblog