Depuis le début du mois, vous pouvez vous procurer chez votre marchand de journaux le deuxième hors-série de chez Ecrans Home Technologies : Retrogames Reboot.
Création inédite, il ne s’agit plus d’une simple adaptation du magazine anglais Retrogamer : la toute nouvelle équipe de rédacteurs propose son propre contenu en plus de dossiers traduits en français.
Ainsi, dès la première douzaine de pages, ce sont interview du Docteur ès Nintendo français, hommage du plus célèbre fabricant de pommes et autres news retrogaming qui tentent de mettre en confiance le lectorat déçu de la première heure. Et on peut dire qu’il y parvient. Pourtant, le lecteur aguerrit remarquera tout de même que les erreurs du passé n’ont pas toutes été corrigées.
Je précise que je n’ai pas lu la moitié du magazine. Si j’insiste sur les quelques fautes trouvées au gré de mes lectures, c’est en grande partie suite aux remarques lues sur des forums concernant le premier numéro. Qu’on ne se méprenne pas : le contenu de Retrogames Reboot semble satisfaire les lecteurs à la recherche d’informations retrogaming et avides de découvrir l’histoire de grandes sagas. J’ai appris beaucoup de chose par exemple, notamment sur les shoot’em up 194X, Space Invaders, Road Rash ou le Sinclair ZX81.
La présentation du magazine et son toucher sont agréables : mélange d’actuel et d’agencement vieillot qui n’est pas pour déplaire. Le contenu est riche, avec des dossiers de plusieurs pages et une mise en page différente d’une page à l’autre ; avec des textes/légendes parfois exagérément minuscules malgré le grand format adopté par le magazine.
Par contre, le sommaire laisse à penser que certaines rubriques feraient doublon, comme “L’Histoire de Zelda” et “Le Making Of : Ocarina of Time” ou encore un “Le Making Of : Space Invaders” et un “The Definite” (pourquoi ne pas avoir traduit au fait ?) en deux parties consacré à la saga.
On en vient aux petites coquilles et aux défauts qu’on ne manquera pas de remarquer si l’on est un poil observateur.
Les traductions tout d’abord. Il est assez dommage que celles-ci laissent transparaître une impression d’étrangeté - ou en tout cas de phrases douteuses en français - probablement liée au fait que les traducteurs ne sont pas des gamers eux-mêmes et qu’ils ont tendance à traduire tous les mots de la version d’origine ?
On trouve des expressions mal rendues et inutiles de style “les fans de SNK étaient encore plus contents qu’un cochon dans la boue” et quelques oublis de traduction. Rien de bien méchant, sauf si ça se répète dans les 3/4 du magazine ; là aussi, c’est à vérifier.
On n’échappera pas ensuite aux adjectifs et participes passés non accordés. OK : je n’en ai noté que deux et, si des fautes ne sont toujours pas corrigées sur mon blog, j’ai tout de même du mal à les accepter dans un magazine payant ou dans un livre.
Le prix de Retrogames Reboot risque d’ailleurs d’en bloquer plus d’un : annoncé à 14,90 euros, le magazine en indique deux de moins, on ne sait pas trop pourquoi…Ses 180 pages, étiquetées “collector” probablement pour des raisons marketing, justifieraient-elles à elles seules ce prix élevé ? M’est avis que les quelques pages de publicité y ont contribué…
Le lecteur ne rechignerait pas tant à débourser cette somme, je pense, en l’absence de publicité. Il y a un gros effort à faire de ce côté-là si son éditeur souhaite proposer une parution plus régulière et fidéliser son lectorat.
N’ayant pas encore lu la moitié de ce Retrogames Reboot, mon avis n’est pas définitif sur le contenu du magazine. Je n’ai pas lu d’erreurs pour le moment ; et puis je ne connais pas non plus les jeux abordés dans les articles lus jusqu’à présent. Jusqu’à présent, Retrogames Reboot se laisse lire. Je mettrai à jour l’article si mes impressions venaient à changer.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble