Z’avez vu ? Z’avez lu ? C’est la semaine de la débandade chez les adeptes de la statuette.
Molière doit se retourner dans sa tombe, sapristi.
Et oui, au cas où vous auriez passé les 2 derniers jours dans une grotte, ou une chambre du Sofitel ou que sais-je, petit rappel des faits : mardi dernier, 29 théâtres privés parisiens annonçaient leur renonciation à participer au catalogue des Molières 2012.
Leur raison : une sorte de ras-le-bol général quant à la surreprésentation (favoritisme ?) du théâtre subventionné dans la cérémonie, cérémonie qui plus est, jugée trop « vieillotte » et peu attractive pour le grand public.
Et oui, les théâtres privés, qui vivent ou survivent par leurs propres moyens et ne doivent leur succès qu’au fruit de leur dur labeur (et souvent aux investissements personnels de leurs acteurs), en ont un peu ras le rideau de passer après les autres…
Surtout lorsque la cérémonie, supposée être une « fête du théâtre » et un réel outil de promotion des spectacles auprès du grand public, s’enlise finalement depuis des années dans une succession de remises de prix à des têtes inconnues de la ménagère de moins de moins de 50 ans, le tout dans un rythme à pousser au suicide cathodique les plus courageux d’entre nous…
Attention ! Loin de moi l’idée de mettre les doigts de pieds dans la polémique !
Je ne suis ni directrice de théâtre, ni metteur en scène, comédienne, régisseuse, costumière… Je ne suis rien qu’une enfant de la salle qui va dans les théâtres des grands comme les enfants vont voir Guignol…le sourire aux lèvres, l’excitation au bout des doigts et l’amour dans les yeux…
A priori donc, je n’ai rien à reprocher à qui que ce soit…théâtre public, théâtre privé…tout me va…le théâtre c’est le cochon, tout y est bon, nan ?
Non c’est juste que…ben…en vrai, hein…si je dois faire dans l’honnêteté sincère…j’y peux rien hein mais…mon cœur…toujours il balance vers des théâtres privés…TOUJOURS.
Un genre de « girly syndrôme » si vous voulez…c’est comme vouloir, vraiment, ne s’amouracher que d’un médecin ou d’un ingé…et systématiquement finir dans les bras de saltimbanques et autres régisseurs…
Moi chaque jour je me lève en me promettant de devenir le genre qui traîne ses guêtres dans les salles qui ont mérité d’être subventionnées, et de devenir quelqu’un de bien, à la CG consternante…et tous les jours, le cœur au bord des cils, c’est devant de la comédie qui fait chaud à mes entrailles que je finis mes journées…
Alors, alors…il me faut l’avouer, ce retrait de mes théâtres préférés de la cérémonie des Molières, en vrai, ça me chagrine pas vraiment…voire même ça m’éclate un peu…
Sont couillus, nan ?!
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble