Le français banni de Grimbergen

Le 14 décembre, avec tout le sens de la mesure qui me caractérise, j'avais rudement interpellé la bourgmestre de la ville belge Grimbergen, Marleen Mertens, qui venait d'édicter un décret interdisant les autres langues que le néerlandais chez les commerçants de cette bourgade néerlandophone. Clairement dirigée contre les francophones, cette circulaire invitait, selon Le Soir, à dénoncer toute personne qui utiliserait une autre langue que le néerlandais dans l'espace public et les commerces. Mon sang n'avait fait qu'un tour car je suis un amateur de la bière de Grimbergen. C'est bête, parfois, les raisons de notre indignation. Bref, là, j'y réfléchirai à deux fois au moment de la prochaine commande.

La bourgmestre m'a répondu. C'est tout à son honneur. Dans ces querelles linguistiques, l'échange est souvent impossible, tant les haines sont recuites et les clichés vivaces. Grosso modo, elle me renvoie au communiqué de presse de la mairie. Je ne maîtrise pas le néerlandais. J'ai donc utilisé Google translate. Je crois saisir la teneur de son message. Ça ne change rien sur le fond, si j'ai bien compris. On a le droit de parler français dans la sphère privée. Mais dans la sphère publique, notamment la publicité, le dialogue avec les commerçants, etc. on s'expose à des sanctions et surtout à la délation suggérée par la mairie. Je continue à trouver ça humiliant et dégradant. J'espère me tromper. Que les néerlandophones m'aident si j'ai fait une erreur de sens.

Ma question à Marleen Mertens, bourgmestre de Grimbergen
Message posté vsur son site internet.
Bonjour
Vous n'avez pas autre chose de plus intelligent à faire que de pondre des décrets imbéciles contre les francophones ? Vous vous ennuyez dans votre poste de bourgmestre ? Les journées sont trop longues ?