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REVELATION – Le web-poubelle défendu jusqu’au sommet de l’Etat

Publié le 15 décembre 2011 par Variae

Faut-il abandonner nos illusions ?

 

REVELATION – Le web-poubelle défendu jusqu’au sommet de l’Etat

Faut-il donc chaque jour découvrir, horrifié, que l’Etat de non-droit a progressé un peu plus, jusque dans les hautes sphères du pouvoir ?

Faut-il se résoudre à voir sombrer Internet dans l’anarchie, le désordre, le chaos ?

Hélas ! Un grand vent d’espérance s’était levé, il faut s’en souvenir, quand notre bien-aimé président Sarkozy avait proclamé l’avènement de l’Internet civilisé, de la justice, des bonnes manières, des créateurs rémunérés et de l’honnêteté sur les réseaux. « Nous allons mettre sur la table une question centrale, celle de l’internet civilisé, je ne dis pas de l’internet régulé, je dis de l’internet civilisé ».

C’est ce vent d’espérance que nous avons encore senti souffler, quand quelques courageux élus UMP ont osé, brisant l’omerta et la démagogie ambiante, s’attaquer à ce fléau qu’est l’anonymat sur Internet. L’anonymat qui permet à d’horribles trolls, indignés et autres adeptes de MEUPORG de diffamer en toute tranquillité, mettant en danger les fondements les plus sacrés de notre démocratie. Citons pour mémoire et pour leur rendre hommage le sénateur Masson, qui voulait obliger les blogueurs à mettre à disposition du public « leurs nom, prénoms, domicile et numéro de téléphone » ; le député Wojciechowski, qui constatait fort justement que « L’évolution constante des réseaux proposés sur le web incite les internautes à communiquer de plus en plus ouvertement sur des sites de discussion. Le couvert d’un certain anonymat laisse s’installer un régime de liberté de parole qui va à l’encontre du droit et occasionne quelques fois des écrits qui peuvent être considérés comme diffamatoires ». Et comment ne pas rappeler également la condamnation par le député Jean-Louis Christ de l’anonymat dans les cybercafés, qui, quand on cherche à identifier l’auteur d’une infraction, « peut faire échec à cette identification et rendre la tâche des enquêteurs très complexe » ?

 

Force est de constater que tous ces efforts méritoires d’élus UMP pour créer « l’Internet civilisé » présidentiel ont échoué. Et depuis quelques jours, on sait pourquoi : l’ennemi était déjà à l’intérieur de la majorité.

 

François Fillon qui espionne sous pseudonyme ses ministres sur Twitter, avant d’être démasqué par un honnête citoyen. Qui sait s’il n’aurait pas commencé à diffamer comme un vulgaire blogueur, si sa couverture était restée intacte ?

 

Isabelle Balkany, marraine de qui vous savez, qui trolle sur les forums de Libération non pas sous une, mais sous plusieurs fausses identités ! « [Isabelle Balkany] a activement commenté les échanges sur le site Internet de Libération. Inscrite sous plusieurs pseudonymes, elle a démonté avec les autres internautes chiffres et arguments avancés par les candidats PS ».

 

Deux horribles internautes anonymes pris la main dans le sac, mais combien d’impunis ? Qui sait si Eric Woerth n’envoie pas des mails de menaces à des journalistes depuis l’adresse [email protected] ? Si Copé ne répand pas d’infâmes rumeurs depuis le compte Twitter @karachiboy77 ?

 

Et dans quel bureau de l’Elysée télécharge-t-on illégalement des documents aussi essentiels pour la présidence que le torrent du Casse de Central Park avec Ben Stiller, comme nous l’apprenons aujourd’hui ?

 

Président Sarkozy, méfie-toi ! Tes ennemis sont à tes portes, toute la machine UMP est noyautée par les adversaires de ton Internet civilisé – pirates sans scrupules et défenseurs de l’Internet-poubelle sous anonymat. Pour faire le ménage je n’ai qu’une solution à te conseiller : perdre les prochaines élections.

Romain Pigenel


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